Mercedes-Benz 300 SL Roadster 1962
La Mercedes-Benz 300 SL Roadster occupe une place tout à fait singulière dans l’histoire de l’automobile, incarnant la quintessence du raffinement et de la sportivité selon la marque à l’étoile. Lancé en 1957 pour prendre la relève du mythique Coupé Gullwing (W198 I), ce modèle de prestige se prolonge jusqu’en 1963, période durant laquelle il attire une clientèle internationale avide de performances et de grand tourisme à ciel ouvert. S’il existe nombre de cabriolets de renom dans les années 1950 et 1960, la 300 SL Roadster, telle qu’on peut la rencontrer en 1962, se distingue par sa filiation directe avec la 300 SL Coupé, célèbre pour ses portes papillon et son moteur à injection directe. En conservant la même plate-forme, le même châssis tubulaire et le légendaire six-cylindres en ligne, le Roadster offre néanmoins une expérience de conduite différente, marquée par la possibilité de rouler cheveux au vent, un intérieur plus accessible et des mises à jour techniques subtiles.
L’histoire de la 300 SL Roadster puise ses origines dans le coupé W198 I (1954-1957), qui avait déjà révolutionné l’univers des voitures de sport de série grâce à son injection directe et ses performances hors normes. Pourtant, si les fameuses portes Gullwing avaient assuré une aura unique au coupé, elles imposaient un accès parfois malaisé et un habitacle sujet à la chaleur, ce qui a incité Mercedes à retravailler la carrosserie pour en faire un roadster plus pratique. Ainsi, en mars 1957, lors du Salon de Genève, Mercedes dévoile officiellement la 300 SL Roadster (W198 II), qui troque les portières papillon contre des portières classiques à ouverture latérale, tout en maintenant ce qui faisait la force de la SL : un moteur exceptionnel et une architecture tubulaire.
Au fil des premières années de production, la 300 SL Roadster évolue progressivement, visant un confort accru et des améliorations mécaniques. En 1962, alors que la production se trouve dans sa dernière phase, la voiture est considérée comme l’aboutissement technique du concept SL originel. Son châssis tubulaire est légèrement repensé pour accommoder la capote en toile, l’essieu arrière subit une modification pour améliorer la tenue de route, et le moteur six-cylindres de 3,0 litres reçoit des ajustements d’injection pour un fonctionnement toujours plus souple et fiable. Le résultat est un roadster capable de rivaliser avec les meilleures GT de la décennie, d’atteindre des vitesses frôlant les 220-225 km/h, et de faire tourner bien des têtes grâce à son design aérodynamique et intemporel.
Au-delà de la technique, la 300 SL Roadster 1962 incarne le luxe ultime : intérieur tapissé de cuir, boiseries discrètes, instrumentation complète, assemblage rigoureux de la carrosserie… Tout respire la qualité artisanale chère à Mercedes à cette époque. N’oublions pas non plus l’exclusivité : la production totale de la 300 SL Roadster (toutes années confondues) demeure limitée à un peu plus de 1 800 exemplaires, faisant de chaque voiture un objet de désir. Aujourd’hui, ce modèle fait la joie des collectionneurs, qui voient en lui l’une des plus grandes réalisations de l’après-guerre, un bijou associant performance, histoire de la course, élégance et savoir-faire germanique. Dans ce qui suit, nous plongerons plus en détail dans la genèse, la technique, le design, le rôle en compétition, les anecdotes, avant de dresser un panorama complet de ce chef-d’œuvre Mercedes au tournant de 1962.
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Des Racines Compétition à la Déclinaison Roadster
Au début des années 1950, Mercedes-Benz revient sur la scène sportive internationale après la Seconde Guerre mondiale, alignant en 1952 la W194, une voiture de course dérivée des principes aérodynamiques et d’injection directe. C’est de ce prototype que naît en 1954 la 300 SL Coupé (référence W198 I), illustrant la volonté de Mercedes de conquérir le marché des voitures de sport de luxe. Le succès du Coupé est immédiat, mais plusieurs clients, notamment sur le marché américain, expriment le souhait d’une version décapotable, plus pratique au quotidien et moins contraignante du point de vue de l’accès.
La transition vers le *Roadster* (W198 II) s’opère en 1957. Pour transformer la structure tubulaire initiale – destinée aux portes papillon – en version découvrable, les ingénieurs redessinent la partie supérieure du châssis. Ils abaissent notamment les flancs, permettant l’installation de portières conventionnelles. La capote en toile se replie derrière les sièges, sous un couvre-capote discret, assurant une ligne harmonieuse quand on roule à découvert. Le poids reste proche de celui du Coupé (environ 1 310-1 340 kg), malgré les renforts nécessaires.
Au fil de sa production (1957-1963), la 300 SL Roadster reçoit quelques évolutions. Parmi elles, l’essieu arrière passe d’un essieu oscillant “standard” à un essieu à pivot bas (modifié) afin de réduire le carrossage négatif et d’améliorer la stabilité à haute vitesse. L’habitacle profite de sièges plus confortables, et à partir de 1962, on mentionne souvent de menues améliorations sur le moteur, la qualité d’assemblage, la solution de freinage (passage aux freins à disque sur les dernières versions). Ainsi, une 300 SL Roadster millésime 1962 se veut l’aboutissement technique des corrections successives, gagnant en agrément de conduite et en fiabilité, tout en préservant l’âme sportive de la SL originelle.
Châssis Tubulaire, Moteur Six-Cylindres et Lignes Affinées
La 300 SL Roadster s’appuie toujours sur la base tubulaire inaugurée par le coupé Gullwing, où de minces tubes d’acier forment une structure en treillis hautement résistante. Cette solution, héritée de la course, permet un excellent rapport rigidité/poids, mais impose des compromis sur la position des éléments de carrosserie et la forme des bas de caisse. Pour la version Roadster, Mercedes révise le haut du châssis pour faciliter l’installation de portes classiques et la fixation de la capote. Malgré cette modification, l’essentiel de la structure demeure identique, maintenant la légèreté essentielle à de bonnes performances.
Quant au moteur, il s’agit toujours du six-cylindres en ligne M198, de 2 996 cm³, avec injection directe mécanique Bosch. La puissance standard tourne autour de 215 ch à 5 800 tr/min, le couple se situe à environ 275 N.m. Sur les modèles tardifs (dont 1962), quelques améliorations mineures perfectionnent l’injection, l’allumage ou l’admission, renforçant légèrement la souplesse moteur. La boîte de vitesses à 4 rapports, synchronisée, reçoit des rapports finals étudiés pour la vitesse de pointe, tout en offrant des relances convenables. Les chiffres de performances, pour un Roadster de 1962, demeurent très élevés : 0-100 km/h en ± 8,5 secondes, et plus de 220 km/h en pointe, selon le rapport de pont sélectionné.
La ligne extérieure reflète une touche plus élancée que le coupé. Le pare-brise se voit légèrement plus vertical que sur la Gullwing, et la poupe intègre un couvercle de coffre réhaussé pour loger la capote. Les ouïes latérales d’aération persistent, essentielles pour refroidir le moteur, tandis que la calandre, les phares et les ailes conservent la douceur caractéristique du modèle. La capote en toile, épaisse, peut se replier manuellement derrière les sièges ; un hardtop amovible est également disponible en option, conférant une silhouette proche du coupé pour l’hiver. En tout état de cause, la 300 SL Roadster s’affirme comme un roadster hautement sportif et luxueux, à la silhouette immédiatement reconnaissable.
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Une Sportive qui S’Adapte à la Route : Fiche Technique et Ressenti
En 1962, la 300 SL Roadster se positionne encore parmi les voitures les plus rapides de son temps. Sur route, elle fait preuve d’une belle aisance, combinant accélérations franches et bonne stabilité à haute vitesse. Les évolutions de l’essieu arrière (pivot bas) réduisent la tendance au survirage violent qui pouvait surprendre les conducteurs du Coupé. Toutefois, pour un usage urbain ou un trafic dense, la voiture reste exigeante : direction manuelle, embrayage ferme, boîte dépourvue de synchronisation sur la première, etc. On la goûte mieux sur des routes dégagées ou autoroutes, où son six-cylindres peut s’exprimer sans contrainte.
Le système de freinage sur les premiers Roadsters (1957-1960) demeure à tambours surdimensionnés, réclamant une attention en usage sportif. Après 1961, Mercedes opte pour des freins à disque à l’avant (puis aux quatre roues sur la fin de production), améliorant le mordant et la résistance au fading. En 1962, la plupart des 300 SL Roadster profitent de cette mise à jour, rendant la voiture plus cohérente sur le plan dynamique. Les suspensions, combinant triangles avant et essieu oscillant arrière, assurent un confort acceptable pour une voiture de sport, mieux filtré que beaucoup de concurrentes italiennes plus radicales.
Le réservoir, d’une capacité d’environ 100 litres, garantit une autonomie raisonnable, malgré la consommation supérieure à 15 L/100 km lorsque l’on exploite le moteur. L’espace intérieur est plus ouvert que dans le coupé Gullwing : pas de sangle supérieure sur les portières, plus de place au niveau des épaules et une hauteur de toit “infinie” une fois la capote repliée. Les passagers profitent aussi d’une meilleure ventilation. En revanche, le coffre reste modeste, occupant l’arrière du châssis tubulaire. Pour voyager, on peut se limiter à quelques bagages souples. Ce cocktail d’exclusivité, de sportivité et de confort restreint fait partie de l’ADN de la 300 SL Roadster : c’est une GT d’exception, pensée pour la passion avant tout.
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Un Héritage de la Course, malgré un Usage Routier
Même si la version Roadster n’a pas participé aux compétitions officielles aussi souvent que le coupé, la 300 SL demeure intrinsèquement liée au programme sportif de Mercedes. Les pilotes privés engagés en rallyes internationaux, tels que le Rallye Liège-Rome-Liège ou la Mille Miglia, utilisent parfois un Roadster, convaincus de la fiabilité, de la puissance et du châssis tubulaire. De plus, la notoriété acquise par la SL en compétition client se perpétue via de nombreuses victoires ou classements honorables, confirmant ses capacités dynamiques.
Le six-cylindres à injection directe, véritable innovation dérivée de l’aviation et la course, reste un atout-maître. Comparé aux carburateurs, il garantit une meilleure stabilité d’alimentation et un rendement supérieur, crucial en épreuves d’endurance. Ainsi, même si la 300 SL Roadster n’est pas l’arme ultime de la compétition en 1962 (face à l’évolution des Ferrari ou des Aston Martin plus récentes), elle conserve une aura de voiture “née de la course”. Les amateurs engagés dans des courses historiques actuelles en font la démonstration : la SL Roadster demeure redoutable sur circuit, et son moteur chantonne ses envolées rauques d’un autre temps.
Au-delà de la piste, ce background sportif rejaillit sur l’image du Roadster : c’est non seulement un cabriolet de luxe, mais aussi l’héritier direct d’un des palmarès les plus brillants du début des années 1950 (W194, Carrera Panamericana, etc.). Les clients se sentent ainsi connectés à l’histoire glorieuse, confortés par le statut mythique de la 300 SL, qu’il s’agisse du Coupé ou du Roadster. Cette fusion entre un passé de compétition et un usage mondain en fait, à n’en pas douter, un objet convoité par les pilotes amateurs et les personnalités cherchant un véhicule de légende.
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Une Voiture de Rêve pour People et Passionnés, Riche en Anecdotes
La Mercedes-Benz 300 SL Roadster séduit, dès son lancement en 1957, bon nombre de célébrités internationales, de comédiens hollywoodiens, de musiciens et d’hommes politiques. En 1962, le modèle est pleinement installé dans le paysage du luxe, occupant la une de magazines automobiles ou de photographies de stars à la riviera. Parmi ses illustres propriétaires figurent Clark Gable, Tony Curtis, Sophia Loren ou Pablo Picasso, tous ravis d’afficher une automobile associant innovation et raffinement. Certains exemplaires arborent des couleurs exotiques (rouge, vert foncé, bleu ciel), d’autres conservent l’argent iconique Mercedes, symbole de la tradition course.
Du côté des anecdotes, on relève parfois l’usage de la 300 SL Roadster pour de longues traversées d’Europe ou d’Amérique, prouvant sa robustesse sur route. Son moteur tolère sans broncher les heures d’autoroute, même à rythme soutenu, conférant un agrément rare pour une sportive des années 1950-1960. Les records de kilométrage illustrent la qualité d’assemblage, un trait cher à Mercedes. Certes, les entretiens (réglage d’injection, vérification du système de refroidissement, changement de bougies et d’huiles) doivent être suivis rigoureusement, mais la voiture le rend bien en terme de fiabilité et de plaisir.
En 1963, la production cesse, totalisant environ 1 858 Roadsters (chiffre variant selon les sources) sur l’ensemble de la période 1957-1963. Dès lors, la 300 SL Roadster devient un collector recherché, au même titre (voire davantage) que le Coupé Gullwing. Sa cote grimpe peu à peu, et culmine aujourd’hui à des sommes à sept chiffres. Les musées automobiles et les concours d’élégance (Pebble Beach, Villa d’Este, etc.) l’accueillent volontiers, célébrant son mélange unique de glamour, de performance et de technique hors pair. Elle demeure un symbole indéfectible de l’âge d’or des roadsters de prestige, un temps où la technologie la plus pointue se mariait à l’artisanat le plus raffiné.
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Tableau Récapitulatif : Caractéristiques de la Mercedes-Benz 300 SL Roadster (Millésime 1962)
Le tableau suivant (responsive, bordure 1px) rassemble les informations techniques clés, pour situer la 300 SL Roadster de 1962 dans son contexte.
| Modèle | Période | Moteur (M198) | Cylindrée | Puissance (ch) | Vitesse Maxi | Boîte de Vitesses |
|---|---|---|---|---|---|---|
| 300 SL Roadster (W198 II) | 1957-1963 (1962 = phase finale) |
6-cyl. en ligne, injection directe | 2 996 cm³ | 215 ch env. (évolution possible sur millésimes tardifs) |
~220-225 km/h | Manuelle 4 rapports, synchro sur tous les rapports hormis la 1ʳᵉ (partielle) |
Selon les options et le rapport de pont, certains exemplaires peuvent atteindre ou dépasser 230 km/h. Les versions tardives (après 1961) adoptent parfois des freins à disque, améliorant notablement la sécurité et la performance au freinage.
FAQ : 20 Questions Fréquemment Posées sur la Mercedes-Benz 300 SL Roadster 1962
Ci-dessous, 20 questions fréquentes auxquelles répondent souvent les amateurs, collectionneurs et passionnés de la 300 SL Roadster.
| Question | Réponse |
|---|---|
| 1. Quand la 300 SL Roadster est-elle apparue ? | En 1957, au Salon de Genève, pour remplacer le Coupé “Gullwing”. |
| 2. Pourquoi avoir abandonné les portes papillon ? | Pour faciliter l’accès, améliorer la ventilation et permettre l’installation d’un toit découvert. Le châssis a été modifié pour inclure des portières classiques. |
| 3. Combien d’exemplaires de Roadster ont été produits ? | Environ 1 858 unités entre 1957 et 1963, un chiffre légèrement supérieur au coupé (1 400 ex.). |
| 4. Quelles évolutions ont eu lieu jusqu’en 1962 ? | Freins à disque (progressivement introduits), essieu arrière pivot bas pour meilleure stabilité, petites mises à jour de l’injection et de l’équipement intérieur. |
| 5. La puissance reste-t-elle la même qu’avec le coupé ? | Oui, environ 215 ch, le moteur M198 est commun, mais le Roadster peut profiter de réglages d’injection affinés sur les derniers millésimes. |
| 6. Le Roadster est-il plus lourd que le Coupé ? | Légèrement, de 20-30 kg supplémentaires, en raison des renforts pour la carrosserie ouverte et du mécanisme de capote. |
| 7. La vitesse de pointe est-elle supérieure ou inférieure à celle du Coupé ? | Légèrement inférieure (de l’ordre de 5-10 km/h de moins), mais certains rapports de pont peuvent compenser, donc elle avoisine 220-225 km/h. |
| 8. Comment s’ouvre la capote ? | Manuellement, elle se replie sous un couvercle derrière les sièges. Un hardtop amovible était proposé en option. |
| 9. Le Roadster est-il plus confortable que le Coupé ? | Oui, l’habitacle est mieux ventilé, l’accès simplifié et l’essieu arrière amélioré. L’ambiance reste sportive, mais c’est un peu plus civilisé. |
| 10. Quel est le prix d’époque ? | Au début des années 1960, la 300 SL Roadster coûte l’équivalent de plusieurs milliers de dollars, ce qui la place parmi les voitures les plus chères de l’époque. |
| 11. Les freins à disque sont-ils de série en 1962 ? | Oui, après 1961, la Roadster reçoit des disques aux quatre roues, améliorant le freinage par rapport aux tambours initiaux. |
| 12. Quelles sont les couleurs les plus courantes ? | Argent (Silver), blanc crème, rouge, noir, bleu clair, etc. Beaucoup d’exemplaires pour le marché américain en teintes brillantes. |
| 13. Comment se comporte-t-elle sur route sinueuse ? | Avec l’essieu pivot bas, elle est plus saine que le Coupé, mais reste une propulsion puissante des années 60 : prudence requise en conduite sportive. |
| 14. La direction est-elle assistée ? | Non, c’est une direction à boîtier mécanique, qui peut sembler lourde à basse vitesse, mais devient précise à rythme plus élevé. |
| 15. A-t-on une version automatique ? | Non, la 300 SL Roadster se dote uniquement d’une boîte manuelle 4 rapports. Mercedes ne propose pas d’option automatique sur ce modèle. |
| 16. Quelle est la consommation moyenne ? | Entre 14 et 18 L/100 km, selon la conduite. La présence de l’injection directe donne un léger avantage sur la carburation standard. |
| 17. Combien de Roadster ont survécu ? | La plupart des 1 858 exemplaires sont encore préservés, beaucoup restaurés. On estime qu’un pourcentage élevé survit, vu la valeur patrimoniale. |
| 18. La côte actuelle se situe à quel niveau ? | Plusieurs millions d’euros/dollars pour un exemplaire authentique et restauré d’origine. Certains franchissent 2-3 millions lors d’enchères. |
| 19. Des personnalités célèbres ont-elles roulé en 300 SL Roadster ? | Oui, Elvis Presley, Tony Curtis, Zsa Zsa Gabor, etc. Elle figure aussi dans nombre de films et photographies glamour. |
| 20. Quel est l’héritage de cette 300 SL Roadster pour Mercedes ? | Elle a façonné l’image SL (Sport Leicht), préparant les bases des SL ultérieurs (R107, R129…), perpétuant la tradition des roadsters performants et haut de gamme de la marque. |
Un Chef-d’Œuvre de la Gamme SL, Mariant Passion et Innovation
La Mercedes-Benz 300 SL Roadster 1962 symbolise l’aboutissement d’un projet né sur les circuits et transposé en version décapotable, adaptée aux caprices du quotidien, sans renoncer à l’exaltation du pilotage. Les ajustements techniques (essieu arrière révisé, freins à disque en fin de parcours, capote repliable, portes standards) la rendent plus conviviale que le coupé Gullwing, tout en conservant la fougue et la signature mécanique du six-cylindres à injection directe. Ainsi, elle s’inscrit dans la lignée des plus grandes voitures de sport d’après-guerre, en combinant élégance, performances remarquables et qualité de construction typique de Mercedes.
Au-delà de la simple performance, la 300 SL Roadster se démarque par son raffinement intérieur et l’exclusivité d’une production réduite, faisant de chaque exemplaire un trésor pour les collectionneurs. En 1962, alors qu’elle est sur la fin de son parcours commercial, elle a déjà conquis le cœur de nombreuses personnalités et pilotes, prouvant sa robustesse en rallyes et ses aptitudes aux longues escapades. Son châssis tubulaire, hérité de la compétition, se combine à un habitacle cossu, créant une harmonie rare entre l’univers feutré des GT et l’héritage sportif de la marque à l’étoile. Pour beaucoup, elle incarne le concept de la sportive de prestige “à l’allemande”, conjuguant le meilleur de l’ingénierie et du design.
Encore aujourd’hui, la 300 SL Roadster jouit d’une aura incomparable parmi les passionnés d’automobiles historiques. Les exemplaires restaurés à l’origine demeurent l’un des graals des collectionneurs, se vendant à prix record dans les ventes aux enchères internationales. Son influence se retrouve dans les gammes SL successives, dans la volonté perpétuelle de Mercedes de proposer un roadster conjuguant vivacité, confort et technologie de pointe. La 300 SL Roadster, avec sa calandre étoilée, son six-cylindres injecté et son univers de cuir, est plus qu’une simple voiture : c’est un morceau de l’histoire de la marque, un témoignage du génie d’ingénierie et de design d’une époque, et la célébration d’un certain art de vivre automobile. Bref, un mythe qui ne cesse de fasciner, de 1962 jusqu’à nos jours, irradiant l’image d’un roadster sportif et exclusif, porté par le mythe SL inextinguible.
Par Antonio Sanchez, pour Cravate Avenue.
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