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Mercedes-Benz 300 SD (W116) 1980 : Le Diesel Haut de Gamme en Mode S-Class

Mercedes-Benz 300 SD (W116) 1980 : Le Diesel Haut de Gamme en Mode S-Class

Catégories : Voitures et Motos

Au tournant des années 1970 et 1980, Mercedes-Benz poursuit sa stratégie d’intégration du Diesel dans les segments de plus en plus élevés de sa gamme. Dans la lignée de l’historique 260 D (1936) et des berlines intermédiaires Diesel, la marque à l’étoile ose transposer le Diesel dans la prestigieuse Classe S (W116). Ainsi naît la Mercedes-Benz 300 SD en 1978 (millésime 1979 aux États-Unis), première limousine Diesel produite à grande échelle par Mercedes pour le marché nord-américain. Vers 1980, ce modèle se consolide comme une offre appréciée, combinant les attributs d’une berline haut de gamme (confort, statut) et l’avantage économique du Diesel, très demandé en période de hausse des prix du carburant.

La 300 SD (W116) repose sur la première génération moderne de Classe S, introduite en 1972, et dont l’homonymie “S” illustre le sommet de la gamme Mercedes. Elle hérite d’un *cinq cylindres en ligne Turbo Diesel* (OM617) de 3,0 litres, déjà salué pour sa robustesse dans les modèles plus compacts (240 D, 300 D). Doper ce bloc d’un turbo lui permet de délivrer un surcroît de puissance, autour de 110-125 chevaux selon les millésimes, et un couple généreux, conférant à la berline un agrément de conduite satisfaisant malgré la masse conséquente. Cet ensemble correspond parfaitement aux besoins des conducteurs américains, cherchant une voiture spacieuse, confortable et endurante, capable d’enchaîner les miles sur autoroute sans surconsommer.

Extérieurement, la 300 SD reprend la silhouette imposante du W116, avec des phares rectangulaires en Europe (ronds aux États-Unis, spécificité des normes locales), une large calandre chromée signature, et des lignes tendues distinctives. L’habitacle, raffiné, met l’accent sur la durabilité et l’ergonomie : planche de bord bien agencée, instrumentation complète, sièges en MB-Tex ou cuir, boiseries décoratives, et un niveau d’insonorisation élevé pour contrecarrer le son rauque du Diesel. Malgré sa vocation Diesel, la 300 SD confirme le standing S-Class : suspension à double triangulation avant, essieu arrière indépendant, et freins à disque sur les quatre roues, le tout veillant à un confort “typique Mercedes”.

Au fil des années, la 300 SD W116 gagne en popularité, particulièrement aux États-Unis où elle incarne un compromis rare : une “limousine” de luxe dotée d’un Diesel frugal et réputé increvable. Les amateurs de longue distance louent son autonomie et sa fiabilité, tout en profitant de la finition germanique. Ce positionnement se prolongera dans la série W126 (dès 1979), puis dans les S-Class suivantes, faisant de la 300 SD une icône pour ceux qui croient à un Diesel chic et endurant. Les pages suivantes explorent plus en détail son moteur, son design, son héritage, et la manière dont elle a façonné l’image de Mercedes-Benz comme constructeur mariant prestige et efficience.

Contexte : Oser le Diesel dans la Sommet de la Gamme

Lorsque Mercedes-Benz lance la W116 en 1972, il s’agit de la première génération à porter officiellement l’appellation “Classe S”. Cette limousine se décline d’abord en versions essence : 280 S/SE, 350 SE, 450 SE, etc. Toutefois, Mercedes n’ignore pas le succès croissant de ses modèles Diesel intermédiaires (W115), y compris sur le marché américain, sensible à la fiabilité et au coût de fonctionnement. La crise pétrolière de 1973 confirme la tendance : le Diesel suscite l’intérêt pour sa sobriété.

Mercedes décide donc d’implanter le bloc OM617, cinq cylindres de 3,0 L, déjà éprouvé dans les 300 D, mais en y ajoutant un turbo pour compenser le poids et les exigences d’une berline plus imposante. Cette audace aboutit, en 1978, au lancement de la 300 SD pour le marché nord-américain (et quelques autres pays export), afin de proposer aux clients les plus exigeants une alternative Diesel “haut de gamme”. Ainsi, la W116 300 SD devient la première S-Class Diesel, un concept qui se perpétuera dans les générations suivantes (W126, W140, etc.), marquant l’avènement d’un Diesel premium.

En 1980, la 300 SD est déjà bien établie comme une option sérieuse pour les taximen de luxe, les chauffeurs, ou tout autre utilisateur désirant un véhicule statutaire et sobre en carburant. Les performances – certes modestes face aux V8 essence – suffisent amplement au trafic autoroutier américain, et la robustesse du moteur rassure. Mercedes assoit ainsi son image de durabilité, conquérant une niche qui se révèlera pérenne. Les usagers apprécient la longévité du bloc, capable d’encaisser des centaines de milliers de kilomètres, symbole du sérieux à l’allemande.

 Mercedes 300 SD (W116)

Un Style Distingué, une Finition Soignée

La Mercedes-Benz 300 SD (W116) arbore la silhouette reconnaissable des W116, caractérisée par une face avant large, une calandre droite et massive, deux phares rectangulaires (ou ronds selon les normes US), et un capot légèrement plongeant. Les flancs latéraux sont soulignés par un léger pli de caisse, et les passages de roues se dessinent sobrement. L’allure demeure celle d’une Classe S classique : un empattement généreux offrant une cabine spacieuse, des pare-chocs chromés (de grande dimension aux USA), et une malle arrière culminant légèrement, conférant un léger effet de ligne de ceinture ascendante.

L’intérieur, reprenant la philosophie S-Class, dispose d’un tableau de bord sobre mais complet : un grand tachymètre, un compteur de vitesse gradué jusqu’à 160 km/h ou davantage, un indicateur de consommation instantanée selon les versions, ainsi qu’un indicateur de température d’huile (optionnel). Les matériaux misent sur la robustesse : plastiques de qualité, moquette épaisse, sièges rembourrés en MB-Tex ou en cuir, avec des ajustements réputés durables. Les passagers arrière jouissent d’un espace aux jambes confortable, reflétant la vocation de berline représentative.

La 300 SD reçoit logiquement les mêmes caractéristiques de châssis que les autres W116 : suspension indépendante aux quatre roues, avec un système hydropneumatique optionnel sur certains marchés (pas toujours sur la SD), direction assistée et freins à disque. L’élément distinctif est sous le capot : l’OM617 turbocompressé, qui ne change guère l’aspect visuel extérieur. Quelques badges “300 SD” sur la malle précisent la nature Diesel, tandis que le compte-tours et la plage de régime limitée rappellent la spécificité mécanique. Malgré cela, quiconque connaît les W116 reconnaîtra à la 300 SD l’ADN S-Class : un style imposant, du chrome, et une imposante étoile trônant sur la calandre.

Le Cinq Cylindres Turbo OM617 : Fiable et Économe

L’âme de la 300 SD (W116) réside dans son moteur Diesel cinq cylindres de 3,0 litres (OM617A), équipé d’un turbocompresseur afin de booster la puissance à environ 110-120 chevaux (selon le millésime). Le couple, autour de 230-250 N.m, s’exprime à un régime modéré (environ 2400-2600 tr/min), conférant une bonne élasticité en usage quotidien. Cette cavalerie, certes loin des V8 essence en termes de fougue, s’avère suffisante pour animer la berline de presque 1,6-1,7 tonne.

En accélération, la 300 SD franchit le 0-100 km/h aux alentours de 14-15 secondes, un chiffre modeste, mais acceptable dans un contexte où la priorité est de rouler sereinement. La vitesse maximale avoisine les 160-170 km/h, permettant de tenir la cadence sur autoroute. Côté transmission, la boîte automatique à 4 rapports vient supporter le caractère coupleux du Diesel, assurant des passages de rapports doux, même si le rétrogradage peut paraître un peu lent.

L’intérêt majeur réside dans la sobriété : avec une consommation en cycle mixte d’environ 9-10 L/100 km (voire moins sur longs trajets), la 300 SD peut voyager plus loin qu’une version essence pour un plein identique, un point apprécié durant les crises énergétiques ou pour les gros rouleurs. De plus, la fiabilité légendaire de l’OM617 – culbuté, injection mécanique Bosch, turbo simple et robustesse globale – fait la joie des mécanos avertis. Les records de kilométrage supérieurs à 500 000 km ne sont pas rares, renforçant l’image de “chaîne cinématique increvable” chère à Mercedes à cette époque.

 Mercedes 300 SD (W116)

La Limousine Diesel de Référence, surtout aux États-Unis

À la fin des années 1970, la Mercedes-Benz 300 SD cible prioritairement le marché nord-américain, où la sensibilité au coût du carburant grandit après les chocs pétroliers. Les clients y voient une occasion de rouler en S-Class tout en limitant la facture d’essence, d’autant que le Diesel jouit d’une réputation d’endurance, renforcée par les succès des plus petites Mercedes Diesel (240 D, 300 D). L’Europe reste un débouché moindre pour la 300 SD, car l’essence y demeure plus abordable, et les taxes sur les Diesel moins incitatives. Toutefois, certains exemplaires circulent en Europe, importés ou vendus localement sur commande spéciale.

Dans les rues américaines, la 300 SD se fait remarquer pour son “cliquetis Diesel” atypique dans un univers dominé par les V8 essence. Les chauffeurs de limousine ou de taxi haut de gamme l’apprécient pour sa solidité, tandis que la bourgeoisie US loue son image européenne et sa longévité. De nombreux exemplaires finissent par cumuler de très hauts kilométrages, témoignant de la fiabilité du bloc OM617. Les concessions Mercedes-Benz aux États-Unis mettent en avant sa garantie, le service après-vente, et le confort, réussissant à convaincre une clientèle plus conservatrice d’investir dans ce Diesel premium.

Au fil du temps, la production de la W116 s’arrête en 1980, remplacée par la génération W126, qui adopte également des déclinaisons Diesel (300 SD W126). Ainsi, la 300 SD W116, produite en plus faible nombre, devient un classique recherché des passionnés de Mercedes, qu’ils soient friands de vintage ou d’oldtimers Diesel. Les exemplaires survivants, quand ils sont bien entretenus, traversent les années avec une usure modérée, signe du soin apporté par les propriétaires soucieux de préserver l’un des premiers vaisseaux amiraux Diesel de Stuttgart.

20 Questions Fréquemment Posées sur la Mercedes-Benz 300 SD (W116) 1980

Voici un florilège de questions souvent évoquées par les amateurs et curieux à propos de la 300 SD W116, modèle mythique de la fin des seventies et début des eighties.

Question Réponse
1. Quand la 300 SD (W116) est-elle apparue ? En 1978 aux États-Unis, se prolongeant jusqu’en 1980, date de la fin de la série W116.
2. Quel est le type de moteur ? Un cinq cylindres Diesel turbocompressé (OM617), 3,0 L, injection indirecte mécanique.
3. Combien de chevaux produit-il ? Environ 110-120 ch, selon le millésime et les réglages.
4. Pourquoi la SD était-elle prioritairement vendue aux USA ? En raison de la crise pétrolière, l’argument Diesel gagnait du terrain outre-Atlantique, où la marque a voulu tester le segment d’un Diesel premium.
5. Quelles performances annonce-t-elle ? Le 0-100 km/h autour de 14 s, une vitesse de pointe de ~160 km/h. C’est modeste, mais suffisant pour les conditions US.
6. La consommation est-elle vraiment plus basse ? Oui, elle tourne autour de 8-10 L/100 km sur route, un chiffre avantageux par rapport aux gros V8 essence de l’époque.
7. En quoi diffère-t-elle esthétiquement d’une 450 SEL ? Très peu de différences : le badge “300 SD” et l’absence de sorties d’échappement imposantes. L’intérieur reste typique W116, sans spécificités majeures hormis le compte-tours Diesel.
8. Quel type de boîte de vitesses est proposée ? Une boîte automatique à 4 rapports, adaptée au couple du Diesel, sans option manuelle disponible aux États-Unis.
9. La direction est-elle assistée ? Oui, comme toutes les W116, elle reçoit une direction assistée, rendant la conduite plus aisée.
10. La 300 SD a-t-elle été vendue en Europe ? Officiellement surtout aux États-Unis. Quelques exemplaires ont été importés en Europe, mais la majorité se trouve en Amérique du Nord.
11. En quoi le moteur OM617 est-il réputé ? Pour sa robustesse, sa longévité exceptionnelle (facilement 400 000 km), et sa simplicité d’entretien, malgré un bruit plus élevé qu’un essence.
12. La 300 SD est-elle confortable ? Oui, la suspension W116 est typique des S-Class : souple, stable, avec un habitacle spacieux et des sièges moelleux.
13. L’insonorisation Diesel est-elle correcte ? Mercedes a soigné l’insonorisation, mais on perçoit le “cliquetis” Diesel, moins discret qu’un V8 essence. Pour l’époque, c’est un bon compromis.
14. Quelle est la durée de production de la W116 300 SD ? Entre 1978 et 1980, jusqu’au remplacement par la W126 pour le millésime 1981 aux USA.
15. Combien d’exemplaires ont été produits ? Environ 28 600 unités de la 300 SD W116, selon les archives, dont la plupart aux États-Unis.
16. Les collecteurs les apprécient-ils aujourd’hui ? Oui, elles sont recherchées, appréciées pour leur fiabilité. Leur cote reste toutefois inférieure à celle des modèles essence plus puissants.
17. La voiture est-elle facile à entretenir en 2023 ? Relativement, car beaucoup de pièces mécaniques sont communes aux Diesel plus petites. Les pièces spécifiques W116 peuvent être rares ou chères.
18. Pourquoi Mercedes a-t-il arrêté le Diesel sur la W116 en 1980 ? La W116 entière a laissé place à la W126, et le Diesel a ressurgi sous forme de 300 SD W126. C’est un simple renouvellement de génération.
19. Quelles valeurs de couple et de régime maxi ? Le couple se situe autour de 230-250 N.m à 2 400-2 600 tr/min, et le régime maxi avoisine 4 500 tr/min, typique d’un Diesel longue course.
20. Pourquoi la 300 SD est-elle iconique ? Parce qu’elle préfigure l’idée d’un Diesel de luxe dans la Classe S, prouvant que sobriété et standing pouvaient coexister sous le blason Mercedes.

Tableau Récapitulatif : Mercedes-Benz 300 SD (W116) 1980

Un tableau (responsive, bordure 1px) présentant les points saillants de cette berline Diesel prestigieuse de la fin des années 1970.

Modèle Période Moteur (OM617) Cylindrée Puissance / Couple Performances Production Approx.
300 SD (W116) 1978-1980 (USA) 5-cyl. Turbo Diesel 3,0 L (OM617) 110-120 ch / ~230-250 N.m 0-100 km/h ~14 s
Vmax ~160-170 km/h
~28 600 ex.

Ces chiffres peuvent varier suivant les millésimes et les normes de mesure, mais résument globalement l’offre sur le marché américain. Après 1980, la série W116 est remplacée par la W126, perpétuant l’héritage du Diesel haut de gamme.

 Mercedes 300 SD (W116)

Un Diesel Pionnier dans la Classe S, Un Héritage Toujours Vivant

La Mercedes-Benz 300 SD (W116) 1980 matérialise une étape clé dans l’histoire de la marque à l’étoile, celle de l’introduction du moteur Diesel au cœur même de la gamme de prestige, la Classe S. Alors que l’essence domine encore largement les segments luxueux, cette initiative apporte une réponse inédite aux nouveaux enjeux économiques et écologiques de l’époque, confrontés à la flambée des prix du pétrole et à l’exigence de rouler plus loin avec moins de carburant. Le cinq-cylindres Turbo Diesel OM617, déjà prisé dans les Mercedes plus modestes, se révèle à la hauteur du défi en offrant à la W116 un couple solide et une fiabilité légendaire, au point d’en faire la monture de choix pour les gros rouleurs et les amateurs de longévité mécanique.

Au-delà de la mécanique, la 300 SD W116 perpétue l’image de la Classe S : une berline spacieuse, robuste, à l’insonorisation travaillée et dotée d’équipements de confort d’avant-garde pour son temps. L’habitacle, tapissé de matériaux résistants, répond aux standards Mercedes, réputés pour leur durabilité. Sur autoroute, la voiture se montre assez silencieuse (pour un Diesel d’époque) et surtout très stable, rassurant conducteur et passagers sur les longs trajets. Elle incarne donc un surprenant mariage entre la sobriété Diesel et le faste typique d’une S-Class, ouvrant la voie à l’idée que la technologie Diesel peut conquérir les segments supérieurs.

L’héritage de la 300 SD se devine dans chaque nouvelle génération de Classe S Diesel ou hybride : le concept d’une berline de luxe économe en carburant, capable de cumul de très hauts kilométrages, a forgé une réputation solide dans le monde entier. Les collectionneurs qui en possèdent un exemplaire apprécient autant sa valeur historique que ses qualités pratiques, n’hésitant pas à parcourir encore des milliers de kilomètres à son volant. Ainsi, la 300 SD W116 continue de vivre dans l’imaginaire collectif comme le précurseur de la “Diesel S-Class” et la preuve que Mercedes maîtrise depuis longtemps l’art de marier confort, prestige et efficience énergétique.

Par Antonio Sanchez, pour Cravate Avenue

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