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Mercedes-Benz 300 SL Coupé 1955

Mercedes-Benz 300 SL Coupé 1955

Catégories : Voitures et Motos

Au milieu des années 1950, Mercedes-Benz frappe un grand coup sur la scène automobile en dévoilant une voiture de sport qui marquera à jamais l’histoire : la 300 SL Coupé. Présentée en 1954 et commercialisée jusqu’en 1957, cette sportive révolutionnaire s’impose immédiatement comme l’une des plus grandes icônes de l’après-guerre, à la fois grâce à sa silhouette saisissante et à ses innovations techniques. En 1955, la 300 SL brille déjà dans l’imaginaire collectif comme *la* voiture de sport de l’époque, incarnant l’alliance du prestige de Mercedes, de la performance issue de la compétition et d’un design d’avant-garde. Les fameuses portes “papillon” (ou “gullwing” en anglais) constituent son trait distinctif, bientôt devenu un symbole visuel de vitesse et d’élégance.

Issue du programme de compétition W194 de 1952, la 300 SL Coupé (code interne W198) prend racine dans les succès de la marque en course d’endurance, comme les 24 Heures du Mans ou la Carrera Panamericana. Ses ingénieurs ont alors l’idée d’adapter la carrosserie ultralégère et les principes aérodynamiques du prototype de course à un usage routier de prestige. Le résultat est bluffant : une voiture équipée d’un châssis tubulaire complexe, nécessitant des portes s’ouvrant vers le haut pour franchir les hauts flancs latéraux. Sous le capot, un six-cylindres en ligne de 3,0 litres, doté d’une injection directe – une première mondiale pour une voiture de série essence –, délivre une puissance de plus de 215 chevaux (selon les années), autorisant une vitesse de pointe avoisinant 240 à 260 km/h, ce qui fait d’elle l’automobile de série la plus rapide de son temps.

En 1955, la production bat son plein, et la 300 SL attire une clientèle internationale de pilotes, d’hommes d’affaires, de stars du cinéma ou de l’aristocratie. Son profil effilé, son toit bombé, ses ouvrants atypiques et l’emblème à l’étoile sur la calandre la distinguent clairement de ses rares concurrentes. L’habitacle, quoique exigu, se montre haut de gamme, mariant cuir et instrumentation élaborée. Le léger inconfort d’accès par les portes papillon, le plancher surélevé et l’espace réduit pour la tête n’entament pas la fascination qu’exerce cette voiture. Rapidement surnommée “Gullwing” (ailes de mouette) sur les marchés anglophones, la 300 SL symbolise le renouveau de Mercedes au plus haut niveau de la performance, dominant tant la route que la compétition client. Au fil des sections suivantes, nous plongerons dans les dessous historiques de ce modèle culte, ses caractéristiques mécaniques, son rôle dans la course, son design novateur et l’héritage qu’elle laisse aux sportives modernes.

Contexte : Du Prototype de Course W194 à la GT la Plus Rapide

Dès l’après-guerre, Mercedes-Benz nourrit l’ambition de renouer avec son glorieux passé sportif. La marque développe le prototype W194, un coupé de compétition ultraléger à châssis tubulaire et carrosserie en aluminium, qui remporte des succès retentissants dès 1952, dont la victoire à la Carrera Panamericana. L’engouement autour de ce prototype incite la direction à envisager une version routière, reprenant la structure tubulaire sophistiquée. Après quelques ajustements, la 300 SL (W198) voit le jour en 1954, au Salon de New York, ciblant explicitement la clientèle américaine via l’importateur Max Hoffman, fervent défenseur de l’idée d’une Mercedes hautement sportive pour le marché outre-Atlantique.

La 300 SL demeure étroitement liée à l’esprit du prototype de course : ligne aérodynamique, portières s’ouvrant vers le haut, moteur six-cylindres dérivé du bloc de la berline 300, mais adapté à l’injection directe d’essence. Cette innovation, empruntée à l’aviation et à la compétition, change la donne en délivrant une puissance inédite pour l’époque. Le châssis tubulaire impose toutefois une position basse et surtout des flancs de caisse élevés, justifiant l’adoption des fameuses portes. Mercedes reconnaît que cet aménagement a des conséquences sur l’habitabilité et la ventilation intérieure, mais l’unicité du design prime, faisant sensation lors de sa révélation.

En 1955, la 300 SL est déjà un objet de culte : dotée d’environ 215 chevaux et pouvant dépasser 240 km/h, elle se place devant la majorité des GT rivales. Des pilotes célèbres l’emploient en rallye ou sur circuit, validant son comportement. La robustesse mécanique, typique de Mercedes, consolide la confiance des clients, enchantés de posséder une voiture de route proche d’une machine de course. Cette réputation de fiabilité, conjuguée à la performance, assoit la 300 SL comme la référence absolue pour qui recherche un coupé de prestige ultrarapide. Dans les concessions, elle attire des passionnés prêts à dépasser les contraintes de prix ou d’accessibilité (portières papillon) pour profiter du joyau de Stuttgart.

Un Design Révolutionnaire et des Portes Papillon Légendaires

La Mercedes-Benz 300 SL Coupé adopte une forme quasi organique, alliant un capot long, une cabine repliée, et un arrière fuyant. Les principaux éléments distinctifs résident d’abord dans les portes papillon : charnières placées sur le toit, permettant à la porte de se lever verticalement. Visuellement, cela procure un effet spectaculaire, renforcé par l’épaisseur importante des seuils, conséquence directe du châssis tubulaire. Pour accéder à l’habitacle, on bascule donc la porte vers le haut, révélant un cockpit exigu, mais particulièrement raffiné pour l’époque.

La calandre frontale, ornée de l’étoile Mercedes, est encadrée de phares ronds et d’entrées d’air, tandis que les clignotants se logent sur des protubérances sur les ailes avant. Les flancs arborent des ouïes d’aération latérales (modèle d’après 1955, dénommées parfois “branchies de requin”), assurant le refroidissement du compartiment moteur. Les enjoliveurs de roue chromés et la ligne de caisse subtile complètent une silhouette tout en galbes. Concernant la carrosserie, l’essentiel des exemplaires recourent à l’acier, sauf le capot, les portes et le coffre en aluminium. Une poignée d’exemplaires tout aluminium, beaucoup plus rares et onéreux, est produite sur commande spéciale.

L’intérieur se veut assez dépouillé : un tableau de bord métallique peint, agrémenté de cadrans ronds (compteur, compte-tours, jauge de pression d’huile, etc.), un volant large avec cerclo de klaxon, et un levier de vitesses coudé en bas. Les sièges, recouverts de cuir, offrent un soutien minimum, à l’image des GT de l’époque. Le confort reste acceptable, mais la hauteur de toit limitée et la chaleur accumulée parfois posent souci. Pour pallier la difficulté d’accès, le volant est basculant, facilitant l’installation du conducteur. Néanmoins, la 300 SL se positionne clairement comme une voiture de sport, priorisant la performance et l’esthétique avant l’ergonomie absolue.

Mercedes Benz 300 Sl Coupé 1955

Le Premier Coupé de Série à Injection Directe et des Performances Hors Norme

Au cœur de la 300 SL se trouve un six-cylindres en ligne de 2 996 cm³ (type M198), dérivé du bloc M186 de la berline 300 mais métamorphosé par l’injection directe d’essence, une technologie jusque-là réservée à l’aviation et à certains prototypes de course. Grâce à ce système mécanique à haute pression (Bosch), la puissance grimpe à environ 215 ch à 5 800 tr/min, soutenue par un couple généreux pour l’époque (environ 275 N.m). Ce moteur est incliné légèrement (45°) vers la droite, afin de réduire la hauteur du capot et préserver la ligne effilée.

L’adoption d’un châssis tubulaire en acier, inspiré de la W194 de compétition, confère rigidité et légèreté relative, même si le coupé tourne autour de 1 300 kg. La suspension, indépendante à l’avant (triangles), recourt à un essieu oscillant à l’arrière, typique des Mercedes de l’époque, permettant une tenue de route correcte, bien qu’elle puisse surprendre lors de freinages appuyés en virage. Les pneus diagonaux, la direction sans assistance et les freins à tambour imposent une certaine maîtrise au volant, surtout au-delà de 200 km/h.

Malgré ces limites, la 300 SL se targue d’une vitesse de pointe située entre 240 et 260 km/h (selon le rapport de pont, l’état de préparation ou l’aérodynamique). En termes d’accélération, elle franchit le 0-100 km/h en environ 8-9 secondes, un exploit dans les années 1950, la plaçant au sommet des voitures de route disponibles. Cette réputation de “voiture la plus rapide du monde” rejaillit sur la marque, enchantant la clientèle fortunée avide de sensations sportives. De plus, la fiabilité allemande s’illustre dans la résistance du moteur à injection, capable de longs trajets à rythme élevé, faisant de la 300 SL une véritable GT de voyage, pas seulement un jouet de course.

Mercedes Benz 300 Sl Coupé 1955

Anecdotes et Histoire d’une Légende

La 300 SL (W198) recèle de multiples anecdotes, qui contribuent à sa légende :

1. Le nom “SL” signifie *Super-Leicht* (super léger), un clin d’œil au châssis tubulaire hérité de la compétition, conçu pour minimiser le poids sans sacrifier la solidité.

2. Max Hoffman, importateur new-yorkais de Mercedes, aurait activement poussé la marque à commercialiser la version route du prototype de course, pariant sur le goût des Américains pour les voitures exotiques et performantes. Les ventes outre-Atlantique confirment son intuition : une grande partie de la production part aux États-Unis.

3. Les “gullwing doors” (portières papillon) résultent d’une nécessité technique : le châssis tubulaire s’élève sur les flancs, rendant impossible des portes conventionnelles. Pourtant, cet inconvénient se mue en signature visuelle éblouissante, assurant la renommée du coupé.

4. L’accès à l’habitacle n’est pas des plus aisés : il faut parfois pivoter et passer les jambes dans un petit espace, d’où l’idée d’un volant basculant pour simplifier l’installation.

5. Bien que préfigurant la modernité, la 300 SL n’échappe pas à quelques traits datés : pneus diagonaux, freins à tambour, absence d’ABS ou d’aides électroniques. Mais c’est son charme : un pur sang “analogique” demandant du talent au volant.

6. En 1955, elle côtoie la version roadster (apparue un peu plus tard, en 1957) dans les show-rooms. Le coupé, plus léger, offre la mythique allure ailée, tandis que le roadster mise sur le plaisir en plein air.

7. Des icônes du cinéma, des têtes couronnées, des magnats de l’industrie se sont offerts une 300 SL, nourrissant la réputation mondaine du modèle.

8. Aujourd’hui, la 300 SL Gullwing figure parmi les véhicules de collection les plus prisés et onéreux, atteignant parfois plusieurs millions de dollars lors de ventes aux enchères, témoignant de son aura historique.

Mercedes Benz 300 Sl Coupé 1955

20 Questions Fréquemment Posées sur la Mercedes-Benz 300 SL Coupé (1955)

Ci-dessous, une liste de questions récurrentes à propos du mythique coupé 300 SL, millésime 1955 en particulier, mais valable globalement pour la période 1954-1957.

Question Réponse
1. Quand la 300 SL Coupé a-t-elle été lancée ? Dévoilée au Salon de New York 1954, la production couvre la période 1954-1957. En 1955, elle est déjà dans sa deuxième année de commercialisation.
2. D’où vient son surnom “Gullwing” ? Des portes s’ouvrant vers le haut, rappelant des ailes de mouette, d’où le surnom anglo-saxon “gullwing doors”.
3. Quel est le code interne de ce modèle ? W198. Le code W194 désignait la version de course, antérieure.
4. Quelle est la puissance du six-cylindres injection ? Environ 215 ch à 5 800 tr/min, selon les évolutions. Le couple dépasse 270 N.m.
5. Pourquoi l’injection directe est-elle révolutionnaire ? Parce qu’à l’époque, la plupart des voitures à essence utilisent des carburateurs. L’injection directe donne plus de puissance et de rendement, héritée de l’aviation et de la compétition.
6. Quelles performances en 1955 ? 0-100 km/h en ±8-9 s, et une vitesse de pointe de 240-260 km/h, faisant d’elle l’une des plus rapides voitures de série au monde.
7. Quel type de châssis utilise-t-elle ? Un châssis tubulaire en acier, très léger et rigide, inspiré de la voiture de course W194, d’où la hauteur importante des flancs.
8. Est-il difficile d’y entrer ou d’en sortir ? Oui, les flancs hauts et les portes papillon imposent une gymnastique, surtout si on n’est pas souple. Le volant basculant aide un peu.
9. La carrosserie est-elle en aluminium ? La plupart des exemplaires emploient l’acier, avec portes/ capot/coffre en alu. Quelques rares versions full aluminium existent, beaucoup plus chères et légères.
10. Y a-t-il une direction assistée ? Non, la direction est intégralement manuelle. Les sportives de l’époque ne disposaient pas d’assistance de direction.
11. Combien d’exemplaires de coupé “gullwing” ont été produits ? Environ 1 400 exemplaires (1 400 à 1 458 selon les sources) entre 1954 et 1957.
12. Quelle est la consommation de carburant ? Autour de 15-17 L/100 km en conduite normale, moins qu’en course, mais c’est élevé pour l’époque. Le réservoir de 100 L permet de bonnes distances.
13. Le coupé est-il différent du roadster ? Oui, le roadster (apparu en 1957) a des portes conventionnelles, un châssis légèrement modifié et une carrosserie ouverte, alors que le coupé arbore les portes papillon.
14. Quel est le prix d’époque ? Très élevé pour les années 1950. Aux États-Unis, elle se vendait autour de 7 000 dollars, un montant considérable à l’époque.
15. A-t-elle brillé en compétition ? Des équipes privées l’ont engagée en rallyes ou courses GT, souvent avec succès, confirmant l’ADN sportif hérité du prototype W194.
16. Quels sont les problèmes connus ? L’habitacle accumule la chaleur, la suspension arrière à essieu oscillant peut causer des réactions imprévisibles si le conducteur freine en virage. L’entrée et la sortie sont peu pratiques.
17. Quelle est la cote actuelle ? Les prix dépassent souvent le million d’euros/dollars, et peuvent monter à 3-4 millions pour un exemplaire parfait ou aluminium.
18. Qui l’a rendue célèbre ? Célébrités, pilotes, personnalités diverses. L’acteur Clark Gable en possédait une, par exemple. Les médias du sport auto l’ont aussi encensée.
19. Que signifie SL ? “Super-Leicht” (super léger), faisant référence à la construction tubulaire et la recherche de poids réduit, inspirée de la course.
20. Pourquoi la 300 SL Coupé 1955 est-elle un modèle iconique ? Grâce à sa configuration portes papillon, son injection directe, ses performances inégalées pour l’époque, et son aura de voiture de sport ultime. Elle incarne la renaissance Mercedes d’après-guerre.

Tableau Récapitulatif : Mercedes-Benz 300 SL Coupé 1955

Un tableau (responsive, bordure 1px) qui condense les informations essentielles de ce coupé mythique :

Modèle Années de Production Moteur (M198) Cylindrée Puissance Performances Production Approx.
300 SL Coupé (W198) 1954-1957 6-cyl. en ligne, injection directe 2 996 cm³ env. 215 ch (5 800 tr/min) Vmax : 240-260 km/h
0-100 km/h ~8-9 s
~ 1 400 ex.

Ces données permettent de saisir l’étendue de la prouesse technologique Mercedes pour l’époque. Le coupé Gullwing restera dans l’histoire comme l’une des premières “supercars” de grande diffusion.

Mercedes Benz 300 Sl Coupé 1955

Un Monument Automobile qui Symbolise l’Élégance et la Sportivité Allemande

La Mercedes-Benz 300 SL Coupé 1955 demeure, des décennies après sa sortie, l’un des emblèmes les plus marquants de l’industrie automobile d’après-guerre. Réunissant l’élégance d’un design novateur, l’audace des portes papillon et l’exploit technique d’une injection directe pionnière, elle s’impose comme le parfait porte-étendard du renouveau de Mercedes, désireuse de prouver qu’elle sait combiner luxe, robustesse et performance. Aux yeux du grand public, cette voiture bouleverse les codes, offrant pour la première fois une véritable “GT de course” adaptée à la route, dotée d’une fiabilité supérieure à celle de beaucoup de concurrentes italiennes ou anglaises de l’époque.

En 1955, son allure unique fait sensation : les portes s’ouvrant vers le haut, la calandre arborant l’étoile, l’alignement aérodynamique de la carrosserie tout en rondeurs. Les critiques saluent son comportement, sa vitesse de pointe de plus de 240 km/h la propulsant au sommet du classement des autos de sport de série. Le caractère exclusif du modèle, produit à environ 1 400 exemplaires, nourrit sa rareté et alimente l’envie des collectionneurs. Les exemplaires restants aujourd’hui, que l’on peut croiser dans des musées, lors de concours d’élégance ou dans des collections privées, atteignent des cotes vertigineuses, preuve de l’admiration qu’elle suscite toujours.

Pour Mercedes-Benz, la 300 SL représente davantage qu’un simple succès commercial : elle assoit la marque sur la scène internationale comme un constructeur complet, capable de briller autant en compétition qu’en véhicules de prestige. Son moteur avancé anticipe le futur de la performance, tandis que son châssis tubulaire rappelle les liens étroits avec la course d’endurance. Au fil du temps, son héritage rejaillit sur les générations SL suivantes, perpétuant le nom “SL” dans la gamme. À chaque fois qu’une nouvelle SL apparaît, la référence à la légendaire 300 SL est inévitable, tant son empreinte reste forte. Véritable joyau de l’histoire automobile, la 300 SL Gullwing continue de fasciner, inspirant d’innombrables amateurs et incarnant l’art de la performance signée Mercedes : un équilibre parfait entre technique de pointe, design racé et confort typiquement germanique.

Par Antonio Sanchez, pour Cravate Avenue.

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