Cravates, le vrai mode d’emploi

Cravates, le vrai mode d’emploi

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Elle est une des icônes de la mode masculine depuis longtemps déjà, et sous ses airs de ne pas y toucher, elle vous change l’allure d’un homme en un seul geste.

Car ne pas reconnaître son importance, la nécessité de bien la choisir, la porter et même de la nouer, serait bien mal analyser les pouvoirs de séduction et de personnalisation d’une cravate !

De nos jours, les modes changent assez peu en matière d’élégance masculine et même si l’époque est plutôt aux looks street wear, aux vêtements confortables et au « less is more », l’outil le plus sûr et le plus simple pour passer d’une silhouette casual à smart, est bien ce morceau de tissu aux mille vertus insoupçonnées.

L’histoire de la cravate :

Sous le règne de Louis XIII, la cravate est portée par les soldats pour éviter les effets du froid et c’est grâce à l’arrivée de troupes d’origine croate portant à leur cou un foulard noué, dans les rangs de l’armée française, que s’est répandue cette coutume, plus pratique qu’esthétique donc à la base. On pense d’ailleurs que le mot cravate serait dérivé de « croate ». Louis XIV en fait un incontournable de sa cour vers la moitié du 17ème siècle. On y rajoute alors des fanfreluches, rubans de soie, colifichets et dentelles pour l’anoblir et cette tendance atteint progressivement toute l’Europe. Transformée, adaptée, la cravate se balade à travers les âges, les siècles puis les continents et se voient plus tard aux cous des dandys et des riches bourgeois en arborant de nouvelles formes et des motifs variés.

Lorsqu’ arrive la révolution industrielle vers les années 1850, une nouvelle cravate plus fonctionnelle, adaptée aux problématiques ouvrières, fait son apparition et avec ses lignes plus longues et étroites, prend le nom de « Régate ». Elle est à la base de toutes les cravates actuelles. En 1926, Jesse Langsdorf, un inventeur de New York, décide de tailler une cravate en diagonale dans le tissu et de la fabriquer en trois parties distinctes. Plus souple et plus élastique, la nouvelle cravate est née.

Tous les genres de cravates :

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La cravate Mogador :

On l’appelle « Mogador » car elle est composée d’un mélange de coton et de soie, au tissage dense et lourd et qui s’adapte particulièrement bien aux cravates à nœud simple. Il existe des très nombreux coloris dans ce modèle, des motifs rayés très chics. Et le tombé des cravates Mogador est absolument impeccable.

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La cravate slim :

Ces cravates aux doux airs rétro des années 50, peuvent être arborées sur des looks aussi bien chics que décontractés. Elles vont parfaitement bien avec des chemises slim à cols français et on les adore dans leurs versions en soie mais pas trop brillantes. Même s’il est vrai qu’on voit refleurir de plus en plus de modèles plus larges, elles restent une valeur sûre et on préfère qu’elle soit au moins de la même largeur que nos revers de veste de costume pour respecter l’équilibre de la silhouette.

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La cravate tricot :

C’était la star incontestée des années 50-60. On l’a admirée sur des stars absolues comme

James Dean, Marlon Brando ou James Bond, alias Sean Connery ! Avec son petit côté vintage-chic elle a fait un retour marqué ces dernières années, auprès d’un public jeune et en quête d’originalité mais sans excentricité. Elle est chic et facile à la fois et se décline dans de nombreuses matières, coloris et motifs. La reine des cravates easy to wear !

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La cravate 6 folds (6 plis) :

Les hommes élégants savent que c’est aussi un modèle très particulier des artisans cravatiers.  Tissée dans des soies très haut de gamme, elle est composée intégralement à la main avec cette technique ancestrale des fabricants de la ville de Como en Italie, reconnue dans le monde entier. Elle est essentielle dans le vestiaire d’un homme renseigné et raffiné.

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La cravate grenadine de soie :

C’est la reine des cravates, celle qui, tissée sur des métiers italiens séculaires ultra-fins et précis, doit sa spécificité au savoir-faire de ses créateurs mais aussi au croisement des fils de chaîne et des fils de trame ensemble pour un rendu final très spécifique. On obtient une matière d’une grande noblesse, à effets et à textures contrastés et au tombé impeccable et persistant. On peut également la nouer très facilement et le résultat ne bougera pas. Une cravate prestigieuse, qu’on peut voir portée par de nombreux hommes politiques, des stars de cinéma ou des magnats de la finance, partout dans le monde.

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L’art et la manière de porter des cravates

Les formes disponibles sur le marché :

La largeur des cravates a passé son temps à changer au cours des époques et des modes. Mais il existe quand même quelques standards comme celui de toujours rester autour de 7cm de large, même si, nous venons de le voir, la tendance est plutôt au retour du style années 70, bien empâté. Pour gérer ce must-have de l’instant mode, mieux vaut bien maîtriser les moindres codes du look vintage-chic, au risque de tomber dans la « bôfitude » totale !

Pour être au point, il faut aussi ne pas oublier la règle du « toujours au-dessus de la ceinture ». Ce précepte vaut pour tous les modèles et toutes les formes de cravates.

Pour être parfaites, elles doivent même à peine toucher la pointe de la boucle de ceinture.

Les nœuds de cravate :

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Nouer une cravate fait partie des gestes que l’on se transmet de père en fils. Avec une certaine fierté, on apprend les rudiments des noeuds simples, ceux qui conviennent à toutes les cravates et à tous les cols de chemises et ne prennent pas des heures à effectuer.  C’est ce fameux « nœud régate » qui nous arrive tout droit des nœuds de foulards marins « deux demi à capeler » et donne une épaisseur médium au tissu.

Le nœud double se porte assez couramment aussi, ainsi que le petit nœud, le Windsor, le demi-Windsor ou croisé.

Le nœud simple :

On place la cravate à l’endroit puis on fait passer le grand pan sur la gauche et le petit pan sur la droite. Le grand doit être plus long que le petit d’environ trente centimètres.

On fait passer le grand pan de la cravate autour du petit, puis on le fait repasser dessus.

Ensuite on le fait glisser vers le haut en passant derrière le nœud déjà formé. On glisse le grand pan dans ce nœud et on règle le tout.

Le Petit Nœud

Il est Idéal pour les cravates larges, épaisses et pour les cols style anglais à petite ouverture. Les carrures imposantes, les hommes longs et plutôt grands aimeront aussi ce modèle.

On place la cravate à l’envers (coutures apparentes), et le grand pan sous le petit. On fait glisser le grand autour du petit, il doit donc se retrouver devant. On le fait passer derrière le nœud en place et vers le haut, puis on le glisse à l’intérieur avant de régler le tout.

Le nœud double ou double-simple

Appelés « Prince Albert » ou « Victoria », il s’inspire du nœud simple. Il propose juste un deuxième passage du pan de la cravate. On l’’adapte parfaitement à des modèles étroits, souples et sur les cols hauts.

Le grand pan doit dépasser le petit de quarante centimètres environ. On le place sur la gauche et le petit sur la droite. On place le grand au-dessus du petit, puis en-dessous. On fait passer le grand autour du petit deux fois de suite, puis on le place vers le haut en le faisant passer derrière le nœud obtenu, on fait glisser en on ajuste.

Le nœud Windsor

C’est évidemment au Duc du même nom que l’on doit cette adaptation du nœud de cravate so chic. Très en vogue durant les fameuses années folles, il est assez imposant et se porte sur des cols à grande ouverture, mais aussi avec des cravates plutôt longues et fines. Il est très élégant, c’est pourquoi on le réserve la plupart du temps à des événements particuliers.

On place le grand pan à gauche et le petit à droite et à peine au-dessus du nombril. On passe le grand pan au-dessus du petit, puis en passant en dessous du petit, on l’entoure par le côté droit. On fait passer le grand en-dessous du nœud formé puis on entoure le pan de gauche en passant par-dessus. A ce moment précis, on se retrouve avec un nœud à droite et un à gauche. On entoure donc les deux en faisant passer le grand pan au-dessus et en le faisant ressortir par dessous. On le fait ensuite glisser vers le bas en le passant à l’intérieur du nœud formé et on ajuste.

Le nœud demi-Windsor

Plus abordable et facile à porter, le demi-Windsor est celui des cravates fines et moyennes par excellence. Il n’est jamais décalé et peut convenir à de nombreuses situations.

On place donc la cravate à l’endroit, grand pan à gauche, petit à droite.  Ce dernier à hauteur au-dessus du nombril. Le grand pan vient au-dessus du petit et l’entoure puis passe en-dessous du nœud formé, et repasse par-dessus. On le fait ressortir vers le haut en le passant derrière le nœud, on le fait glisser dans le nœud et on règle le tout…presque facile !

Le nœud croisé :

Il est très chic et raffiné mais il peut se porter sans grandes pompes. Son appellation vient de la forme en croix que l’on doit obtenir à la fin du nouage et qui nécessite des cravates assez fines et plutôt souples. Il est très sympa sur des cravates à motifs, mais il est aussi très à l’aise sur des cravates un peu plates auxquelles il va donner tenue et amplitude.

On place le grand pan à gauche et le petit à droite et à l’endroit. On fait passer le premier au-dessus du second puis en-dessous. On entoure ensuite le second avec le premier du côté gauche. On fait passer le grand pan derrière le nœud formé pour le faire revenir sur la droite et on le fait repasser au-dessus par deux fois. On fait alors ressortir le grand pan vers le haut en passant derrière le nœud, on le glisse à l’intérieur, on serre et on fait apparaître la croix en étirant la boucle avec précaution.

Comme il s’agit d’une manipulation assez compliquée, on peut aussi demander à son tailleur préféré de nous aider à la faire une fois pour toute

Styles et coloris :

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Suivre la mode n’est pas forcément synonyme d’excentricité ou de remises en question systématiques. Concernant les cravates, quand on n’ est pas un pro du sujet, on peut se contenter de choisir des modèles unis et dans des tons neutres comme des marine, gris, noir, et pour ceux qui préfèrent se faire un peu plus remarquer, pourquoi pas oser un peu de matière et de texture pour upgrader le look plutôt que de se lancer dans des audaces stylistiques improbables. Des effets gaufrés, des laines, des soies sublimes, tout peut en effet être envisagé tant qu’on reste dans quelque chose qu’on maîtrise.

A éviter : le ton sur ton avec la chemise ou le costume. On essaie de dépareiller sa cravate (mais sans trop d’ostentation).

Les fashion addicts adorent les rayures, les pois, les tartans qui sont un régal à combiner avec les styles dandy, gentlemen farmer, casual-chic etc.

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