Un été à l’heure du chic british

Un été à l’heure du chic british

- Catégories : Styles

A l’heure où Meghan, Harry et Archie font le bonheur des tabloïds internationaux, où le Brexit menace, tel une épée de Damoclès bien décidée à tomber l’Europe et ses nations, où les bookmakers ne savent plus qui de Charles ou de William finira bien par prendre la relève, et où les tailleurs de Savile Row, qui habillent d’ailleurs le Prince de Galles depuis toujours, commencent un peu à accuser le coup de la mondialisation, pourquoi ne pas se la jouer un peu british ?

Du chic intemporel des traders de la City aux looks dévergondés du Swinging London, du look très propret des Beatles à leurs débuts, aux gentlemen farmers des landes écossaises, on a encore tout à apprendre de nos voisins britanniques et question allure, ils ne cesseront jamais de nous étonner !

Mélange de classique et d’originalité, très épris d’accessoires et toujours adaptable, le style british est un condensé parfait de tous les principes d’une élégance pétillante et efficace. Certains looks peuvent parfois faire jaser les français, les inciter à lui faire un procès en excentricité : c’est que notre instinct latin nous donne rarement les clés de cet humour anglais si particulier qui fait aussi partie intégrante de tout bon british style qui se respecte.

Pour illustrer  la sophistication  anglaise, quoi de mieux qu’un petit tour dans l’histoire et le vestiaire d’une icône absolue de cette mode masculine britannique sans compromis :

Bond, vous avez dit James Bond ? C’est certainement que vous avez, vous-aussi rêvé de posséder le charisme et l’allure de l’agent secret 007 et on vous comprend ! Car s’il y a bien un exemple de sex symbol masculin qui parle à tout le monde, c’est lui ! A chaque génération son acteur et ses spécificités, mais toujours les mêmes codes, imparables : des costumes impeccables, des tenues de tous les jours pointues mais  parfois improbables, une cravate qui se remet en place sans souci après chaque bagarre, des voitures de dingue et des girls à tomber en pagaille ! A travers le personnage célébrissime de Ian Fleming, se sont exprimées les tendances de plus de soixante ans de mode britannique, et ce n’est pas fini !

 

L’histoire de Bond :

Né dans la tête de Ian Fleming, un écrivain et ancien espion britannique, en 1953, James est apparu pour la première fois dans le roman « Casino Royale » et à l’écran dès 1962. Il sera le personnage principal de douze romans et neuf nouvelles du romancier, mais reprendra aussi du service après son décès, sous la plume de plusieurs autres auteurs, comme John Gardner ou Kingsley Amis.  25 films  bientôt, (soit l’une des plus grandes sagas du cinéma) ont été adaptés de ses aventures, et avec eux ont défilé de sacrées bombes !

bel homme en costume style british

Pour résumer l’idée :

James Bond est le fils d’Andrew Bond, un Écossais et de Monique Delacroix (nom inspiré par une ancienne fiancée), une suissesse. On le découvre dans « Au service secret de Sa Majesté ». Fleming, après avoir été bluffé par l’interprétation de Sean Connery, lui-même écossais de souche,  a tenu à insister sur cet aspect de Bond et son caractère bien trempé. Le futur 007  passe  sa jeunesse autour du monde, son père travaillant en tant que représentant à l’étranger d’une société britannique d’équipement militaire, il acquiert donc une solide connaissance des langues. À onze ans,  ses deux parents sont victimes d’un accident d’alpinisme dans les Alpes, près de Chamonix. Il doit donc partir vivre en Angleterre, dans le Kent, chez sa tante.  Plus tard, il entre au très prestigieux college d’Eton, dont il est renvoyé pour « mauvaise conduite » au bout de quelques mois. Il repart donc pour l’Ecosse, dans l’ancien college de son père à Edimbourg et y brille particulièrement en sport.

Dans « Bons baisers de Russie », on apprend qu’il a étudié ensuite à Genève puis à Cambridge, où il s’est spécialisé en langues orientales, et à Oxford (on ne lésine pas sur les moyens !!!) pour apprendre le danois. Outre ces quelques compétences, il parle aussi l’allemand, le français, le russe et le japonais…. Bond rentre ensuite dans la Réserve de la Royal Navy d’où il sort avec le grade de commandeur, puis intègre les services secrets de sa Majesté. Sans réelle attache, puisqu’à chaque fois qu’il tombe amoureux (ce qui est assez rare comparé au nombre de ses conquêtes), la belle ne finit pas le film entière !

De Sean Connery à Daniel Craig : une évolution des styles qui marque les époques :

Les six acteurs qui ont interprété Bond n’ont pas forcément  tous marqué les esprits, mais certains ont réellement donné au personnage ses lettres de noblesse et restent des symboles d’élégance intemporelle.

daniel craig style anglais

SAN DIEGO, CA - JULY 23: Daniel Craig arrives at the world premiere of "Cowboys and Aliens" on July 23, 2011 at the Civic Theatre in San Diego, CA

First on the list : Sean Connery, l’homme dans toute sa splendeur :

Celui qu’on a vu porter le kilt avec une sexitude jamais égalée ou récemment jouer les égéries fashion dans les pubs Louis Vuitton, est né en 1930 à Edimbourg, en Ecosse. Adulé pour ses interprétations de James Bond, il est aussi un des acteurs ayant connu un des parcours les plus longs et complets du cinéma international. Pendant près de 50 ans de carrière, il tourna plus de 70 films, et pas que des navets : Le Jour le plus long, Pas de printemps pour Marnie, Le crime de l'Orient-Express, Le nom de la rose ou encore Les Incorruptibles, A la poursuite d'Octobre Rouge, et la série des Indiana Jones, ont tous connu des succès incroyables, qui lui ont valu d’obtenir un Oscar et 3 Golden Globes, puis d’être anobli par sa majesté The Queen en  2000.

Né dans un quartier populaire d'Edimbourg, d’une femme de ménage et d’un père ouvrier celui qui se serait bien vu footballeur a commencé à travailler dès huit ans pour subvenir aux besoins de sa famille après la naissance de son frère.  Et ça tombe finalement plutôt bien car Sean n'est pas un fan des études. A 17 ans, il décide de s'engager dans la Marine, mais doit abandonner au bout de 3 ans suite à un ulcère de l'estomac. Il retourne donc à la vie civile et s’essaie à de nombreux jobs comme maître-nageur ou modèle pour les Beaux-Arts d'Edimbourg. A côté de cela, il se met au culturisme et finit  3ème au concours de Mister Univers en 1950 : on est déjà pas si loin du futur playboy et c’est dans une salle de sport qu’il rencontre d’ailleurs la personne qui le poussera à se lancer dans la comédie. En 1951, il commence par un peu de figuration et décide d’abandonner ses envies de football professionnel pour s’investir à fond dans le métier d’acteur, pensant l’avenir plus rose et plus pérenne dans cette branche-là.

Après quelques rôles au théâtre et des participations aux téléfilms de Terence Young à la télévision, il se fait remarquer dans « Anna Karénine » en 1961 puis obtient quelques petits rôles au cinéma (entre autres dans « Le Jour le plus long »). En 1961, le destin s’empare de sa carrière et alors qu’il participe au casting  d’un nouveau film de Broccoli, face à 600 concurrents,  il gagne le cocotier et évince des stars de l’époque comme Cary Grant. En 1962, sous la direction de Terence Young, il revêt donc pour la première fois le smoking de James Bond dans  « James Bond contre Dr No ». L'année suivante, il enchaîne avec « Bons baisers de Russie », puis « Goldfinger », « Opération Tonnerre » et « On ne vit que deux fois ». Pas de difficultés pour ce bourreau des cœurs parfaitement délicieux d’endosser le rôle, et après avoir laissé la place à George Lazenby, il est rappelé par les producteurs en 1971, qui lui font un pont d’or pour revenir dans « Les diamants sont éternels », son successeur n'ayant visiblement pas fait l’unanimité. Il quitte  quand même définitivement ses girls, ses voitures de sport et son Martini au profit de Roger Moore. Mais on le reverra exceptionnellement dans le rôle en 1983 dans « Jamais plus jamais », film hors franchise officielle. En dehors des Bond, Sean a séduit de nombreux metteurs en scène pendant qu’il jouait les espions et a tourné pour Alfred Hitchcock dans « Pas de printemps pour Marnie » (1964), Sidney Lumet dans « La Colline des hommes perdus », « Le Gang Anderson » ou encore « The Offence » et  « Le Crime de l'Orient-Express ». Il joue dans « Un pont trop loin » avec Michael Caine, Gene Hackman, , Laurence Olivier ou Robert Redford  et enchaîne avec une décennie 80 très remplie, puisqu’on le verra dans le fabuleux « Le Nom de la Rose »  ou » Les Incorruptibles », avec Kevin Costner et Robert de Niro. En 1989, il termine la décennie en devenant le père d’Indiana Jones himself  sous la houlette de Spielberg et Lucas, s’il-vous-plaît !

Dans les années 1990, on le verra dans « « A la poursuite d'Octobre Rouge », en Richard Coeur de Lion dans « Robin des bois, prince des voleurs », « La Maison Russie » ou encore « Highlander, le retour ». Il faut ensuite attendre l'année 2001 pour le retrouver à l'écran, et le terme définitif à sa carrière avec « La ligue des gentlemen extraordinaires ».Côté vie privée, Sean Connery a été marié une première fois avec l'actrice australienne Diane Cilento avec laquelle il a eu un fils, Jason en 1963. En 1975, il se remarie avec l'artiste française Micheline Roquebrune. Engagé pour l'independance de l'Ecosse, Sean Connery créé en 2000 un mini-scandale auprès des conservateurs anglais lorsqu'il choisit de porter le costume traditionnel écossais lors de son anoblissement par la Reine Elizabeth II.

La Bond attitude de Sean Connery :

Un beau gosse athlétique, fan de sport et plutôt bien écossais dans les manières un peu rudes et machistes au départ, qui s’est transformé avec 007, en bourreau des cœurs d’un raffinement extrême. Smoking, chemise blanche impeccable, nœud papillon et chaussures rutilantes, le look soirée de James Bond n’a pas été le seul atout de Sean Connery pour séduire la galerie. So smart en casual wear, il a fait du costume trois pièces et du col roulé, un must de l’élégance et redonné leurs lettres de noblesse à tous les imprimés et tissus traditionnels, type tartans, tweed et autre matières réconfortantes. Pas de doute, Sean Connery a été le James Bond le plus charismatique et sans aucun doute le plus sexy !

Roger Moore, un James Bond plus cool mais toujours aussi chic !

bel homme costume cravate rouge avec une arme james bond

Bel homme en costume et cravate rouge avec arme élégant espion BS@34388144

Avec 7 interprétations de James Bond, il est celui  qui aura endossé le rôle le plus souvent. De « Vivre et laisser mourir » à « Dangereusement vôtre », il est aussi celui qui a marqué les années 80, plus drôle et insouciant dans son style et dans son apparence.

Né en 1927 au sud de Londres,  Il est le fils unique d’un agent de police, et d’une femme au foyer. Il passe ses premières années dans la capitale, puis sa famille déménage dans le Devon pendant la guerre. Il s’engage ensuite dans la Royal Army, en poste en Allemagne, mais doit rentrer suite à un grave accident de voiture. Il décide alors de suivre les cours de l’Academy of Dramatic Art de Londres. Après avoir intégré une « boîte de pub », il réalise qu’il pourrait utiliser son physique avantageux et se lance dans la figuration. Il s’embarque pour les Etats-Unis en 1953. Après un passage à Broadway, il part pour Hollywood pour intégrer plusieurs téléfilms et revient en Grande-Bretagne et décroche le rôle d’Ivanhoé, le rôle qui durant deux ans, va faire de lui une star montante. En 1958, il repart pour Hollywood pour jouer dans la série Maverick et apparaît dans Alfred Hitchcock Presents, mais il décide de regagner à nouveau l’Angleterre, estimant que sa carrière ne connaît pas le succès attendu chez ses cousins américains.

Nouveau succès avec Le Saint en 1962. Simon Templar lui offre ses galons de star et plus tard Amicalement vôtre avec Tony Curtis  dans les années 1970 lui propose un duo de choc qui reste un grand classique de la télévision internationale. C’est d’ailleurs dans ces programmes que l’ont remarqué les producteurs  de James Bond, Albert Broccoli et Harry Saltzman. Mais, en 1962, quand Dr No entre en production, Roger Moore est déjà occupé avec le Saint. Ce n’est donc qu’en 1973, qu’il inaugurera son nouveau costume d’agent secret dans Vivre et laisser mourir. C’est un succès ! Avec lui, James Bond est certes plus raffiné, mais il est aussi plus spirituel et ne renâcle pas à un humour un peu potache. Le personnage devient plus abordable et le restera pendant ces douze années de bons et loyaux services jusqu’à Dangereusement Vôtre en 1985. Dans les années 90, il devient ambassadeur de l’UNICEF et ne joue plus que dans quelques séries télévisées. La Reine Elizabeth II l’élève au rang de Sir en 2003, pour son travail avec le Fond d’Aide aux Enfants des Nations Unies et pour sa carrière d’acteur. Il meurt le 23 mai 2017.

homme en smoking noir style anglais

La Bond Attitude de Roger Moore :

1m88, des yeux bleu océan, un grain de beauté craquant et un air faussement désinvolte : so charming ! Roger Moore avait déjà quelques atouts indéniables pour interpréter 007 sans fausses notes. Mais c’est son interprétation des classiques de la mode british sauce seventies qui a aussi donné au personnage de Fleming, une nouvelle image, plus gentleman, moins coincé. James sort en chemise et blouson de daim, tente le cuir, les sahariennes, les pantalons bootcut, le jeans et les cravates moirées. Mais attention, le soir, le smoking est toujours de rigueur même si parfois, il peut oser la chemise blanche à jabots !

Pierce Brosnan, le Bond des années 2000 

un été a lheure du chic British LOS-ANGELES-Pierce-Brosnan

LOS ANGELES - NOVEMBRE 09 : Pierce Brosnan au Gala des Partenaires 2006 présenté par Oceana à Esquire House Novembre 09, 2006 à Los Angeles, CA.

Il est le premier James Bond du nouveau millénaire, et aussi le plus avant-gardiste !

Très affûté, très rapide, il est aussi magnifiquement beau et élégant ! Son côté hyper professionnel lui permet de garder une sérénité de tous les instants et de faire preuve d’un humour second degré très nouveau. C’est d’ailleurs ce qui le fera aussi céder sa place à Daniel Craig, après le 11 septembre, car les producteurs préfèreront faire de Bond un personnage beaucoup plus sombre et introspectif…à méditer chez les puristes !

Pierce Brendan Brosnan est né en Irlande le 16 mai 1953, il y grandit avant de partir pour Londres dans les années 60. Il y suit les cours du London Center Drama au sein de l’University of the Arts, pendant trois ans, puis devient régisseur et acteur au York Theater Royal. Il est repéré par Tennessee Williams, le célèbre dramaturge et joue dans The Red Devil Battery Sign dans les années 70, ce qui lui vaudra son premier succès public et aussi auprès des critiques, impressionnés par l’aisance du jeune irlandais. On le voit ensuite dans quelques programmes télévisés et c’est son rôle dans Remington Steele, pendant 5 saisons, qui va définitivement faire de lui une star du petit écran. Le cinéma fait alors appel à lui pour des rôles plutôt secondaires comme dans Mrs Doubtfire, Mars Attacks ou Le Cobaye. Les années 90 vont lui offrir le rôle de sa vie avec sa réinterprétation de James Bond hyper craquant, spirituel et beaucoup plus réactif et vif que ses prédécesseurs. Golden Eye, Demain ne meurt Jamais, Le Monde ne Suffit Pas et Meurs un Autre Jour, sont des opus plus ou moins bien reçus par la critique mais dans lesquels son jeu est toujours juste. Remplacé bien malgré lui par Daniel Craig, il continue sa carrière avec de jolis rôles comme dans l’Affaire Thomas Crown, dans lequel il reprend le personnage initialement tenu par Steve McQueen, Le Tailleur de Panama ou Le Matador, dans lequel il joue un tueur alcoolique et qui lui vaudra une nomination aux Golden Globes. Ce sera ensuite le carton international de Mamma Mia, puis le film de Roman Polanski, The Ghost Writer ou encore November man. Il s’est marié en 1980 avec l'actrice Cassandra Harris dont il a adopté les deux enfants. Ils ont également un fils, Sean. Malheureusement, Cassandra meurt à l'âge de 43 ans. Pierce se remarie en 2001, avec la journaliste Keely Shaye Smith.

La Bond attitude de Pierce Brosnan :

Le James Bond des années Brosnan a définitivement changé d’allure. Plus dandy chic, il ose les costumes trois pièces décomplexé avec aisance et une désinvolture craquante. Le smoking iconique se décline parfois en blanc, les classiques country-chic comme le pull col roulé ou les tweed deviennent chauds-bouillants, les cravates se déclinent en couleurs et en motifs fashion et l’élégance britannique de 007 se pique de fantaisie et d’authenticité irlandaise. Une allure moins bourrée de testostérone, plus fine et raffinée qui donne une nouvelle dimension au personnage et le rend sans doute plus accessible.

Les basiques été du look british :

un été a lheure du chic British confiant-jeune-homme-riche

Confiant jeune homme riche avec mallette près de décapotable classique

Pour être raccord avec le personnage de Fleming et son élégance toute britannique pendant la belle saison, pas de doute, les bonnes vieilles recettes du look bon chic bon genre marchent toujours !

homme style anglais british elegant veste

Homme en veste chic et élégant look anglais

Blazer bleu marine, pantalon blanc ou beige, mocassins, espadrilles, chemisettes, le look british-chic a aussi ses intemporels estivaux et même s’il a su faire quelques concessions sur son temps, pour l’essentiel, on reste sur des basiques réinterprétés.

homme elegant style anglais avec son journal

Homme style rural anglais avec son journal dans un chalet

Des petits détails très sixties ont ainsi su se glisser dans les dernières collections, comme les chemises dites « hawaiennes » ou les polos près du corps, déjà chers à Sean Connery ou Roger Moore dans les Bond. Les silhouettes d’inspirations militaires, avec sahariennes et treillis « chiquisés », des trenchs sexy, des gilets sur chemise blanche, et des pantalons chinos en colorama donnent le ton d’un style BCBG et casual à la fois. La clé du succès réside aussi dans les coupes particulièrement soignées, les belles matières et l’accessoirisation sur-mesure. Ceintures stylées, de facture impeccable,  lunettes de soleil du moment, cravates et pochettes sans chichis mais portées version décontractées avec des vestes en lin. La british touch est une histoire de bon dosage, de subtilité entre élégance ultime et humour zéro défaut.

 

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