Maserati 3500 GT : L’Élégance Italienne qui a Forgé la Légende
La Maserati 3500 GT est un coupé de grand tourisme qui symbolise la renaissance de la marque au Trident au tournant des années 1950 et 1960. Après avoir surtout brillé en compétition dans les années 1930 et 1940, Maserati souhaite s’imposer sur le marché des voitures de luxe routières, au même titre que Ferrari ou Aston Martin. Lorsque la 3500 GT apparaît en 1957, elle témoigne de l’ambition de Maserati : produire un véhicule raffiné, mais aussi performant, dans la lignée de son prestigieux palmarès sportif. Très vite, la 3500 GT devient un modèle emblématique, adopté par une clientèle aisée cherchant une automobile à la fois rapide et élégante, capable de séduire à la fois sur autoroute et sur les boulevards chic de Milan ou de Paris.
Sur le plan esthétique, la 3500 GT incarne l’essence même du design italien de l’époque : carrosserie élancée, proportions maîtrisées, lignes fluides. Les premiers exemplaires, confiés à des carrossiers prestigieux comme Touring ou Allemano, reçoivent des silhouettes sensuelles, dictées par l’aérodynamique et l’amour du détail. À l’avant, la calandre arbore le célèbre Trident, tandis que les phares ronds et la large prise d’air inférieure confirment sa parenté avec les prototypes de course. L’habitacle, pensé pour accueillir quatre personnes (deux dans de bonnes conditions, deux autres sur une banquette arrière plus exiguë), fait appel à des matériaux nobles : cuir, boiseries, instrumentation détaillée. Le confort, bien que relatif pour les standards d’aujourd’hui, est déjà d’un niveau remarquable pour la fin des années 1950.
Sous le capot, la 3500 GT adopte un six-cylindres en ligne issu de la compétition, héritant en partie de la technologie mise au point pour les monoplaces de Formule 1. De 3,5 litres de cylindrée, il produit initialement environ 220 chevaux, permettant à la voiture de dépasser les 220 km/h. La boîte de vitesses manuelle à quatre rapports (puis cinq par la suite) et le châssis tubulaire garantissent un tempérament sportif, conforme à la réputation de Maserati. Cette mécanique offre au conducteur une expérience de conduite plaisante, servie par une sonorité rauque et profonde. Assez rapidement, la 3500 GT se décline en plusieurs versions (coupé, spyder), et le fabricant s’ouvre aux évolutions techniques : injection directe, freins à disque, boîte plus élaborée, entre autres. Grâce à tout cela, elle rencontre un succès commercial notoire, dépassant les 2 000 exemplaires, un record pour Maserati à l’époque.
La 3500 GT, bien qu’éclipsée plus tard par d’autres modèles plus sophistiqués, reste dans la mémoire collective comme la première Maserati réellement destinée à la route, qui a posé les bases de la gamme Grand Tourisme de la marque. Aujourd’hui, elle fait la joie des collectionneurs, figure dans des concours d’élégance et rappelle que Maserati, tout comme Ferrari ou Lamborghini, a su marier la passion du sport auto et l’art de la carrosserie italienne au plus haut niveau.
Le Contexte : Maserati à la Croisée des Chemins
À la fin des années 1950, Maserati sort d’une période florissante en compétition, où ses monoplaces ont affronté celles de Ferrari ou d’Alfa Romeo. Pourtant, le maintien d’un tel programme sportif coûte cher, et Maserati cherche à stabiliser ses finances. L’idée d’une voiture de grand tourisme, capable de rivaliser avec les meilleurs coupés de l’époque, germe alors. On décide de capitaliser sur l’héritage sportif, afin de créer une voiture de route exclusive, mais suffisamment produite pour assurer la survie de l’entreprise.
Le projet 3500 GT naît ainsi sous la direction de l’ingénieur Giulio Alfieri, qui reprend la base du six-cylindres en ligne issu de la compétition. Les carrozzeria italiennes (Touring, Allemano, Frua) sont mises à contribution pour façonner des silhouettes séduisantes, en conservant l’ADN Maserati : un profil à capot long, une calandre arborant le Trident et un arrière ponctué de feux arrondis. La présentation officielle intervient en 1957, au Salon de Genève, où la voiture suscite l’admiration. Maserati, qui n’a jamais produit autant de voitures de route jusqu’alors, espère séduire aussi bien en Europe qu’aux États-Unis.
Le contexte italien est alors marqué par une forte croissance économique, l’émergence d’une classe aisée cherchant des véhicules luxueux et performants. Maserati s’appuie sur ce phénomène pour espérer vendre quelques centaines d’exemplaires par an. Rapidement, les carnets de commandes se remplissent, aidés par la presse spécialisée qui s’enthousiasme pour la 3500 GT. Les clients apprécient son positionnement intermédiaire, moins radical qu’une Ferrari, mais plus sportif qu’une Lancia. Ainsi, la 3500 GT se profile comme la référence GT de Maserati, un rôle qu’elle assumera jusqu’à la fin de sa production, en 1964, avant d’être relayée par d’autres modèles (Mistral, Mexico).
Une Carrosserie Raffinée et un Six-Cylindres Hérité de la Course
La Maserati 3500 GT se distingue par sa carrosserie racée. Les premières versions, confiées à Touring, adoptent la fameuse technique Superleggera, alliant un squelette tubulaire à des panneaux d’aluminium. Cette approche permet d’obtenir une voiture relativement légère pour sa taille, avec un poids tournant autour de 1 300 kg. Les lignes sont sobres, élégantes, tout en conservant la signature italienne : un long capot, un habitacle reculé, des ouïes d’aération sur les ailes avant, et un arrière légèrement rebondi. Les versions Allemano, Frua ou autres carrossiers proposent des variantes de détails, mais la silhouette globale reste fidèle à l’esthétique initiée par Touring.
Sous le capot, on trouve un six-cylindres en ligne de 3,5 litres (d’où le nom 3500), dérivé de la Formule 1 Maserati 250F. Gavé par trois carburateurs Weber (ou parfois une injection Lucas plus tard), il délivre de 220 à 235 chevaux selon les réglages, garantissant des performances de premier ordre à la fin des années 1950. La boîte de vitesses manuelle à 4 rapports évolue au fil du temps, passant à 5 rapports sur les dernières séries, alors que les freins évoluent aussi (des tambours aux disques). En ville, la 3500 GT se montre docile, bien que la direction exige de la poigne. Sur route, elle se révèle très vive, dépassant aisément 210 km/h, ce qui la classe dans le peloton de tête des GT d’alors.
L’intérieur se veut cossu, garni de cuir et de boiseries. Le tableau de bord, orné d’instruments ronds, reflète l’héritage sportif : compte-tours, jauge de pression d’huile, température d’eau, tout est lisible en un coup d’œil. Les sièges avant procurent un bon maintien, tandis que l’espace arrière se limite souvent à une banquette de dépannage ou à des rangements pour les bagages. La qualité de fabrication est variable, car une grande partie du processus demeure artisanal, mais l’exclusivité et l’image noble demeurent les atouts majeurs de la 3500 GT.
Un Palmarès Modeste en Compétition, mais une Référence en Grand Tourisme
Contrairement à Ferrari ou Aston Martin, la Maserati 3500 GT n’a pas été massivement engagée en compétition officielle. Son rôle premier est de renflouer les caisses de la marque et de conférer à Maserati une stature de constructeur de GT, moins dépendant de la seule activité course. Néanmoins, quelques écuries privées ont inscrit des 3500 GT préparées dans des épreuves d’endurance ou de rallye. Les résultats, bien que corrects, ne suffisent pas à bâtir un palmarès marquant. Il faut plutôt voir la 3500 GT comme un outil de prestige, une voiture de route rapide, offrant aux amateurs de sensations la chance de rouler dans un véhicule dérivé, en partie, du savoir-faire de Maserati en monoplace.
Son moteur en ligne, souple et coupleux, permet des reprises franches, idéal pour les longues traversées autoroutières ou pour un usage dynamique sur route secondaire. Le châssis, quoique traditionnel (essieu arrière rigide sur ressorts à lames), garantit une tenue de route satisfaisante pour l’époque. La direction un peu lourde impose de l’énergie en manœuvre, mais s’allège à vitesse plus élevée, proposant un toucher typique des voitures de sport italiennes d’alors.
Les évolutions techniques successives (injection mécanique, freins à disques, boîte 5 rapports) rendent la 3500 GT de plus en plus affûtée, jusqu’à la naissance de la Sebring (coupé 2+2) et de la Spyder Vignale, qui dérivent toutes deux du même concept. Vers la fin de la production, la 3500 GT a consolidé la réputation de Maserati en tant que fournisseur de GT exclusives, hautement appréciées sur les marchés étrangers, notamment aux États-Unis, où un réseau de concessionnaires prend forme.
La Prédilection des Personnalités et Collectionneurs
Dès sa sortie, la Maserati 3500 GT attire une clientèle prestigieuse. On compte parmi ses acquéreurs des aristocrates européens, des entrepreneurs fortunés et des stars du cinéma, tous fascinés par l’aura de Maserati, moins répandue que Ferrari, mais tout aussi noble. Quelques acteurs italiens, comme Marcello Mastroianni ou Vittorio Gassman, auraient possédé ou essayé la 3500 GT, dans le contexte où la Dolce Vita bat son plein, et où la voiture de sport devient l’accessoire incontournable pour rayonner dans la jet-set romaine ou milanaise.
Au fil du temps, la 3500 GT garde cette image discrète, tout en restant moins visible que certaines Ferrari ou Lamborgini plus tapageuses. Elle se destine à un public raffiné, appréciant un modèle plus exclusif, au style plus mesuré. Sur la scène internationale, d’autres personnalités américaines, voire arabes, se la procurent pour leurs collections. Les années passant, et alors que Maserati se tourne vers d’autres modèles, la 3500 GT se fait plus rare sur les routes, glissant tranquillement vers le statut de pièce de collection.
Aujourd’hui, les ventes aux enchères mettent en avant des exemplaires restaurés, parfois superbement conservés, dont les prix s’envolent. Les collectionneurs particulièrement attachés à la marque au Trident apprécient la 3500 GT pour son rôle fondateur, qui a posé les jalons d’une lignée de GT Maserati (de la Sebring à la Mexico, puis la Ghibli). Chaque exemplaire, en version coupé Touring ou spyder Vignale, s’arrache à prix élevé, tant la production d’alors demeure artisanale et limitée en volume.
Présence Modeste sur Grand Écran, mais Trace Indélébile dans les Documentaires
La Maserati 3500 GT ne s’affiche pas abondamment dans le cinéma populaire, contrairement à certains modèles phares comme l’Aston Martin DB5 ou la Ferrari 250. Toutefois, on peut la repérer dans quelques films d’époque, en arrière-plan, exprimant le faste d’une réception ou le style d’un personnage fortuné. Dans la filmographie italienne des années 1960, quelques réalisateurs la font apparaître brièvement, le temps d’une scène de rue ou d’un trajet sur la côte amalfitaine.
En revanche, dans les documentaires consacrés à Maserati ou aux grandes marques italiennes, la 3500 GT retient l’attention comme la première grand tourisme de série de la marque. Les historiens de l’automobile y soulignent l’importance de ce modèle dans la transition de Maserati, sa popularité aux États-Unis, et son élégance inégalée face aux concurrents d’alors. Des interviews de propriétaires ou de restaurateurs montrent également la complexité de maintenir en parfait état un moteur six-cylindres Maserati de cette génération, mais aussi la satisfaction immense d’en prendre le volant et de savourer sa sonorité.
Par la suite, la 3500 GT aura laissé un héritage pour la gamme Maserati : son design a inspiré bon nombre de GT produites dans les décennies suivantes (comme la Mistral ou la Ghibli première du nom). On retrouve régulièrement des clins d’œil à son architecture dans les concept-cars récents de la marque, signe que la 3500 GT reste l’un des piliers fondateurs de l’identité Maserati sur route.
Anecdotes et Histoires Marquantes
La Maserati 3500 GT nourrit bon nombre d’anecdotes, au regard de son statut de précurseur :
1. Les premières séries étaient équipées de freins à tambour, ce qui ne suffisait pas toujours à arrêter sereinement la voiture lancée à 200 km/h. Maserati passera donc aux disques en option, puis en série, à la demande de clients soucieux de sécurité.
2. La voiture a failli adopter un V8 dérivé de la compétition, mais les ingénieurs ont estimé que cela ferait grimper trop haut les coûts et compliquerait l’homologation. Le six-cylindres fut jugé plus équilibré.
3. Les versions Spider (carrossées par Vignale) sont parmi les plus rares et recherchées, affichant un style légèrement distinct, plus léger, et un charme typiquement “dolce vita” en mode cabriolet.
4. Les clients américains appréciaient la climatisation (en option) et la boîte automatique (installée sur un petit nombre d’exemplaires), preuve que Maserati cherchait à plaire sur ce marché crucial.
5. On relate que le pilote Stirling Moss aurait brièvement testé la 3500 GT sur circuit et exprimé son admiration pour l’équilibre du châssis, malgré la vocation routière du véhicule.
Au final, ces récits mettent en lumière le caractère exceptionnel de la 3500 GT, capable d’évoluer tantôt sur de longues routes sinueuses, tantôt sur la promenade d’une station balnéaire, toujours avec grâce et distinction.
Tableau Récapitulatif : Maserati 3500 GT (1957-1964)
Voici un tableau (responsive, bordure 1px) listant les points essentiels de la Maserati 3500 GT, de ses différentes versions et de ses évolutions marquantes.
| Modèle | Période | Moteur (6-cyl.) | Puissance (ch) | Vitesse Maxi | Production (approx.) |
|---|---|---|---|---|---|
| 3500 GT (Carburateurs) | 1957-1961 | 3,5 L, 3 carbus Weber | env. 220-230 ch | ~210-220 km/h | Entre 1900 et 2000 ex. (coupé + spider) |
| 3500 GTi (Injection) | 1961-1964 | 3,5 L, injection Lucas | env. 235 ch | ~230 km/h | Inclus dans le total, version plus rare |
Les données de production varient selon les sources et les configurations (coupé Touring, spider Vignale, autres carrossiers). On considère que la 3500 GT a largement surpassé en volume les précédentes Maserati de route, établissant un record pour la marque à l’époque.
FAQ : 20 Questions Fréquemment Posées sur la Maserati 3500 GT
Ci-dessous une liste de 20 interrogations courantes au sujet de la Maserati 3500 GT, reflétant l’intérêt des passionnés pour ce modèle historique.
| Question | Réponse |
|---|---|
| 1. En quelle année la 3500 GT a-t-elle été dévoilée ? | En 1957, lors du Salon de Genève, pour une commercialisation la même année. |
| 2. Pourquoi 3500 ? | Ce chiffre fait référence à la cylindrée de 3,5 litres du moteur six-cylindres, élément central de ce modèle. |
| 3. Combien d’exemplaires ont été produits ? | Environ 2200 voitures (coupés et spiders confondus), un record pour Maserati à l’époque. |
| 4. Qui a conçu la carrosserie de la 3500 GT ? | Principalement la Carrozzeria Touring (Superleggera), mais aussi Allemano, Frua et Vignale pour des versions spécifiques. |
| 5. Quel moteur équipe la 3500 GT ? | Un six-cylindres en ligne dérivé des moteurs de course Maserati, 3,5 litres, alimenté par carburateurs ou injection Lucas. |
| 6. Quelle puissance développe-t-il ? | Entre 220 et 235 chevaux selon les versions, permettant plus de 210 km/h en vitesse de pointe. |
| 7. La 3500 GT est-elle considérée comme une voiture de course ? | Non, c’est avant tout une GT de route, même si certaines préparations privées ont couru en endurance et en rallye. |
| 8. Quels types de carrosserie existaient ? | Coupé 2+2 (Touring, Allemano, etc.) et spider (Vignale). Quelques versions spéciales sur mesure ont aussi vu le jour. |
| 9. Quelle est la différence entre la 3500 GT et la 3500 GTi ? | La GTi introduit l’injection Lucas, des disques de freins et parfois d’autres améliorations, offrant un léger gain de puissance et de modernité. |
| 10. Quels sont les points forts de la 3500 GT ? | Son élégance, son moteur noble et sa relative fiabilité, ainsi qu’un intérieur raffiné typique des GT italiennes de la fin des années 1950. |
| 11. Quel est le poids approximatif ? | Entre 1300 et 1400 kg, selon la configuration (coupé ou spyder, équipements). |
| 12. Les freins étaient-ils à tambour ou à disque ? | D’abord à tambour, puis Maserati propose des disques (en série ou en option) sur les modèles plus tardifs (3500 GTi). |
| 13. Combien valait-elle neuve à l’époque ? | Elle se situait dans une fourchette haute, au niveau des Ferrari ou Aston Martin, soit plusieurs milliers de dollars (ou livres) selon le marché. |
| 14. Les exemplaires Spyder sont-ils plus rares ? | Oui, la production Spider Vignale se limite à un peu plus de 240 exemplaires, très recherchés aujourd’hui. |
| 15. Quelle vitesse de pointe atteint la 3500 GTi ? | Environ 230 km/h, un chiffre remarquable pour la fin des années 1950. |
| 16. L’intérieur offre-t-il beaucoup de place ? | Le cockpit reste typé 2+2, mais la banquette arrière convient surtout pour des enfants ou du rangement. L’habitacle avant est assez spacieux. |
| 17. Peut-on encore trouver des pièces de rechange ? | Oui, via des spécialistes Maserati, des refabrications artisanales ou des clubs de marque. Les coûts peuvent être élevés. |
| 18. Comment se situe-t-elle en fiabilité ? | Comparativement aux Ferrari contemporaines, la 3500 GT est réputée moins capricieuse, grâce à son six-cylindres robuste. L’entretien doit néanmoins être rigoureux. |
| 19. La direction est-elle assistée ? | Non, elle demeure mécanique. On note aussi une suspension à lames à l’arrière, typique de l’époque, imposant une certaine prudence en conduite sportive. |
| 20. Pourquoi la 3500 GT est-elle toujours appréciée aujourd’hui ? | Grâce à sa beauté intemporelle, son moteur six-cylindres issu de la compétition, sa production relativement élevée pour Maserati (mais limitée en chiffres absolus) et son rôle fondateur dans la gamme de route de la marque. |
Une Référence du Grand Tourisme Italien qui Continue de Briller
La Maserati 3500 GT incarne, pour bien des spécialistes, la naissance de la lignée des GT modernes chez Maserati. Après des années centrées sur la compétition, la marque a su traduire son expérience de la vitesse et de la technique en un véhicule de route, adapté aux trajets de longue distance comme aux balades dominicales. En combinant un six-cylindres robuste, une carrosserie racée signée par les meilleurs carrossiers italiens et un habitacle confortable, Maserati a trouvé la formule idéale pour rivaliser avec d’autres constructeurs prestigieux. Le succès commercial, bien qu’à l’échelle modeste de l’époque, a ouvert la voie à la poursuite de la gamme routière, s’appuyant sur le retentissement positif récolté par la 3500 GT.
Au-delà de ses qualités dynamiques, la 3500 GT symbolise l’élégance discrète propre aux GT italiennes des années 1950-1960. Son allure, à la fois sobre et distinguée, conserve une modernité étonnante lorsqu’on la compare à des créations plus baroques d’autres maisons. Son intérieur, malgré les canons de l’époque, répond déjà au souci du confort et du raffinement, s’accommodant de l’aura sportive inhérente au logo au Trident. Le fait de pouvoir parcourir de longues distances à bonne allure, sans peiner, ni surchauffer, la distingue de certains bolides davantage focalisés sur la compétition.
En devenant l’ambassadrice de Maserati sur le marché américain, la 3500 GT a consolidé la réputation de la firme à l’international. Les passionnés, qu’ils soient sur le Vieux Continent ou outre-Atlantique, ont découvert une alternative crédible aux rivales de Ferrari, Alfa Romeo ou Aston Martin, bénéficiant en outre d’un prix légèrement plus abordable que certaines supercars de l’époque. Aujourd’hui, la 3500 GT suscite toujours un grand intérêt dans les ventes aux enchères et les rassemblements de voitures anciennes. Son style indémodable, son héritage technique (issue d’un moteur de course) et son rôle historique majeur dans la consolidation de Maserati en font une pièce extrêmement prisée. Les restaurateurs consacrent des efforts particuliers pour préserver la finesse de la carrosserie, l’authenticité du bloc moteur et les finitions d’intérieur, si caractéristiques des grands artisans transalpins. Ainsi, la 3500 GT se perpétue à travers les décennies, gardant son aura d’icône du grand tourisme et rappelant l’âge d’or de la construction automobile italienne.
Par Antonio Sanchez, pour Cravate Avenue.com
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