La rentrée, tendances de styles

Plus ou moins tardive, plus ou moins ensoleillée, la rentrée des étudiants est dans l’air du temps et ça tombe bien, parce que ce sont justement eux, jeunes adultes en quête de nouveautés, de liberté et d’expériences stylistiques, qui transforment souvent cet air du temps en tendances mode incontournables. Dans les starting-blocks d’une nouvelle année de travail et de découvertes, nos testeurs de styles bien dans leur époque, composent un véritable laboratoire, dans lequel les marques puisent leurs inspirations fondamentales, et font ainsi évoluer leurs images.

groupe d'étudiant en chemise blanche
© Dasha Petrenko

Tout droit sortis des carcans scolaires, ayant à peine apprivoisé les codes vestimentaires les plus basiques, nombre d’entre eux se cherchent encore, aiment se démarquer par leur allure et changer de style régulièrement, ou à l’inverse, commencent à rentrer dans les moules plus ou moins établis par leurs milieux sociaux, ou pré-professionnels. Un étudiant aux beaux-arts ne fonctionnera pas avec les mêmes codes qu’un jeune en école de commerce, un futur énarque et un futur coiffeur non plus ! Pour l’extérieur, l’habit fait déjà la personne depuis longtemps et même et surtout en période rebelle, les jeunes gens se servent habilement de leurs silhouettes pour faire passer leurs messages, humeurs ou revendications du moment.

En cette rentrée 2015 donc, pourquoi ne pas faire un petit tour des looks estudiantins les plus emblématiques et refaire avec eux quelques incursions dans l’histoire pour comprendre les raisons de leurs succès intemporels ?

A la genèse des styles étudiants, s’impose bien sûr l’éternel uniforme. Solennel, chic voir strict, producteur d’identité collective lissant les élèves pour ne garder d’eux que leurs substantifiques capacités, l’uniforme a cependant tôt fait de créer des castes vestimentaires, cataloguant tout de même les jeunes selon leur appartenance à tel ou tel établissement. Très britannique dans l’inconscient collectif et pour cause, il fit et fait cependant les beaux jours de nombre d’institutions privées et publiques du monde entier, même si en France, son usage s’est finalement restreint à la sphère scolaire libre et quitté les écoles publiques.

groupe enfants en costume

Malgré quelques apparitions d’uniformes scolaires en Occident au Moyen-âge dans des écoles de chant, c’est bien en Grande-Bretagne que naît cette coutume et vers le 16ème siècle. Contrairement aux croyances, ce n’est pas aux rejetons de familles nanties que se destinent les premiers costumes, mais bien aux enfants des écoles primaires populaires accueillant les plus démunis. La raison ? Leurs cours de récréation étaient devenues de véritables foires d’empoigne, incontrôlables et dangereuses, et dans lesquelles la meilleure façon de se battre était de porter des vêtements adéquates. Le phénomène provoquant la peur des familles plus riches et la migration de leurs enfants vers des cours particuliers, on imagina une uniformisation des vêtements pour faire régner l’ordre. On avait déjà compris à quel point s’habiller pouvait exprimer un signe d’appartenance à une « tribu », « un groupe », et que supprimer cet accessoire fédérant pourrait permettre de mettre à bas les problèmes de rivalité. De plus, l’uniforme scolaire empruntant ses codes aux allures militaires, inspirerait ordre et discipline et une forme de signe de soumission constant qui permettrait de rétablir la sérénité, et donc l’envie d’étudier.

Au 19ème siècle, la mode s’étendra aux prestigieuses écoles privées britanniques puis plus largement aux établissements publics, et gagnera bon nombre de pays dans le monde. Les nouvelles écoles privées à l’ère victorienne, adoptèrent l’uniforme, puis les écoles primaires, et ensuite les écoles préparant les élèves aux enseignements secondaires. Les colonies anglaises firent de même, on voit toujours les petits mauriciens, indiens, etc, revêtir leurs costumes bleus marine et blancs pour partir à l’école, un peu moins sur les étudiants de secondaire.

Autres inspiratrices de styles très importantes, les universités américaines, avec leurs blazers et blasons iconiques, les fameux « Varsity Jackets » identifiant les membres des clubs sportifs universitaires, ou encore les fameux polos logotés. De cet univers, naîtra le fameux look « Preppy », en vogue depuis des décennies et réadapté à chaque rentrée, il est un bon mélange entre look soigné des étudiants WASP américains et tendances chic actuelles, c’est-à-dire plus coloré et mixant les matières.

Pour bien interpréter l’attitude « Preppy 2015 », voici les codes à suivre :

look étudiant qui lit dans un parc 

On se met d’accord sur le fait que le style Preppy est beaucoup plus qu’une mode, c’est un art de vivre, une conception particulière de l’existence. Conçu comme un vecteur social à l’américaine, il implique tacitement : réussite, éducation poussée, convenances, un certain conformisme, de la distinction, du chic et du bon goût. Une élite en puissance bien évidemment. C’est le look préféré des étudiants de grandes écoles, issu aussi des maisons et des fraternités montées par les jeunes américains lors de leurs études, au sein-même des bâtiments universitaires, type Alpha-Omega etc, il permet aux futurs décideurs de se retrouver entre eux et de se reconnaître. Souvent léguée de pères en fils, l’attitude Preppy se base sur des fondamentaux vestimentaires sur lesquelles les preppies actuels continuent à compter. Un manuel de référence est même sorti il y a quelques années sur ce thème passionnant ; « The Official Preppy Handbook » est ainsi devenu la bible établissant définitivement ce look comme une culture à part entière.

On est preppy quand on est privilégié, rebelle et insolent, une silhouette très travaillée mais aux atours désinvoltes. La cravate n’est pas forcément très bien nouée, La chemise se déboutonne facilement...une sorte de message subliminal qui dirait « je suis classe même débraillé » et « je n’ai qu’à refaire mon nœud de cravate pour être au top ! ».
En 2015 donc, on ne change pas une allure qui gagne, mais on insiste sur l’aspect « outdoor » du look. Conçu pour les activités extérieures aussi (chasse, cricket, golf, polo) il doit permettre une aisance absolue dans n’importe quelle situation. On choisit donc des couleurs neutres, kaki, marine et blanc ou au contraire des tons vifs sur les pantalons droits que l’on compense par des vestes à rayures ou campagne plus discrètes et rappelant un peu le style « gentleman farmer ».

Techniquement, on pourra donc choisir entre le style très « Ivy League » très dogmatique, conforme à la tradition et donc un peu désuet avec, pour cette rentrée une veste de couleur discrète et plutôt sombre, plutôt à motifs type Prince de Galles ou chevronnée et dans une laine semi-épaisse en tweed ou en flanelle. Les coudières seraient un must. On table sur un deux ou trois boutons plutôt que sur du croisé, même si la tendance est au grand retour de ce style so 80’s. On aime les pulls en V, sans manches ou col rond, pourquoi pas jacquards pour les plus téméraires. Les chemises oxford sont évidemment de la partie, blanche ou bleue mais surtout pas dans d’autre coloris douteux type gris ou jaune pâle. Le pantalon est bien sûr un chino, beige ou bleu marine.

LACETS DE COULEUR ROSE

Aux pieds, des loafers, grand succès de l’année, les boucles revenant même en force, et en daim ou en cuir camel, ou des derbies en daim à lacets de couleurs…on est quand même pas au bagne !

CRAVATES CLUB

Pour les cravates, indissociables de ce look star, on privilégie les rayures, inspirées souvent des cravates militaires qui permettaient d’identifier des régiments. Ces « repp ties » sont de teintes classiques, marine, bordeaux, vert ou jaune. Une ceinture en cuir lisse teinté camel, marine ou noir complètera formidablement cette version originelle.

homme bien habillé au coin du feu

Pour un style Preppy plus contemporain, plus jeune et plus sportswear, mieux vaut jouer sur les couleurs. Mais attention, qui dit teintes prononcées, dit besoin absolu de se conformer aux codes qui vont de paire, gare aux faux-pas ! Assez pointus, compliqués, les coupes et les éléments de cette variante sont pourtant très idiomatiques. Ce sont les coloris et les motifs qui créent la difficulté. On pourrait le dire proche du look BCBG, de part ses caractéristiques très marquées, mais il se réclame plus d’une marque comme APC ou Maison Kitsuné, revisitant des classiques avec une modernité flagrante et un sens du détail évident. On reste donc dans de l’essentiel mais on fait bouger les lignes, on casse les conformismes et on se déride un peu avec un petit esprit rock propret. Dans le détail, cela se caractérise par des vestes simples aux tons marines, beiges, rouges, ou verts soutenus, des matières légères type coton ou laine, et peu de fantaisie, mises à part sans doute les fameuses coudières.

Pour ne pas paraître trop rigide, on peut faire jaillir la couleur sur des détails inattendus comme les cols ou les doublures. La marque El Ganso fait par exemple un tabac avec ses blazers revisités.

Concernant les vêtements d’extérieur, les duffle-coats, blousons beiges à doublure écossaise et manteaux trois-quarts droits dans des couleurs classiques font le travail. On peut aussi se laisser tenter par le retour des teddies, pure importation des campus américains ou par le fameux Barbour, en plein boom revival, et tellement évident !

homme avec écharpe pres du fleuve

Les hauts se parent de pulls col rond, de vestes d’intérieur col châle so british et très cocoonings, de jacquards pourquoi pas, de maille irlandaise, et de tout ce qui peut passer comme classique, si c’est bien accordé.

Les chemises sont unies, rayées, dans des tons pâles et l’Oxford règne en maître sur ce look fringant. Sur un chino beige, kaki, ou carrément dans des couleurs plus fun : rouge, vert , bleu ciel, bleu acier, orange et plus… pas de limites à nouveau tant que le reste est à la hauteur !

CRAVATES CLUB

Les accessoires sont comme souvent les petits plus qui font toute la différence.
Cravates en tartan, en tricot, nœuds papillons décalés, ceintures en corde, en gros-grain ou en cuir tressé, bretelles. Les chaussettes se lâchent elles-aussi, avec des couleurs vives et un brin d’humour qui fait aussi l’intérêt de la silhouette. Les chaussures restent les mêmes que dans le look initial, des derbies, des richelieu pourquoi pas, et même des loafers, pourquoi pas à pompons ?



accessoire mode chaussette ceinture noeud papillon sac

Les Old School

homme de style qui écoute de la music
Dans la même idée de faire du neuf avec des codes plus anciens, le look Old School réunit pas mal de ces mêmes éléments avec quelques variations… C’est en effet dans les années 60 à 80 que l ‘on retrouve les fondements de cette garde-robe située entre vintage et smart.
Gilets, sous-pulls, imprimés, foulards, chemises à carreaux, converse All Stars, sont les poncifs de cette allure sportswear, pouvant également se diviser en deux groupes distincts : les old school british plus écussons et polos, et les old school US issus d’une culture plus rap et skate et portant jeans, tshirts et accessoires un tantinet bling-bling.
Contrairement à sa traduction littérale donc, être Old school n’est pas être en retard sur la mode, mais plutôt aimer les pièces vintage, et s’inspirer des looks des séries américaines ou british type « Mission Impossible », « Chapeau Melon et Bottes de cuir » ou même « Dallas » ou « Dynastie » pour en tirer des silhouettes très actuelles.
Outre les jeans, teddies et casquettes, le gilet jacquard, le mocassin, le pantalon « feu au plancher » ou les costumes « fit » et cravates noires se taillent de solides parts de marché dans ce secteur. Le « british oldschool dresscode » inspire d’ailleurs beaucoup de nouvelles marques très prisées, comme « The Kooples », en plein dans la vague.
Dans les pièces emblématiques, l’on retrouve encore le Duffle-coat, les manteaux en prince de Galles, le pied-de-poule, les chemises en jean, les sweat shirts ou encore le désormais culte Barbour. Mais les trenchs Burberry, les Harrington, les polos Lacoste, les baskets type Vans, Reebok Pump ou Stan Smith et les loafers Sebago tracent aussi bien leur route.

Chez les US Old school, les pièces vintage en réédition prennent vraiment leur essor depuis moins d’une décennie, on ressort les modèles les plus iconiques type « Adidas Pro-Conference », veste coupe-vent K-Way, montres Casio, Bombers Schott, besaces et chinos, et chaque fois réactualisés avec talent.

Les jeunes hommes Old school, prennent la vie avec du recul, ont un œil affiné sur la société et quelques tendances hipsters, bobos ou carrément écolos. Ils roulent en vélos vintage, portent souvent la barbe et quelques tatouages, se laissent facilement tenter par une virée en skate ou en surf. Un look pour une véritable « way of life », encore une fois.

Les Trendies-Chic

homme a barbe avec chemise et bretelles


homme avec veste se reagrde dans le miroir

Plutôt urbains, plutôt élégants, les étudiants trendies-chics peaufinent leur style avec délicatesse et subtilité. Une allure très travaillée, convenant aussi bien aux sorties en soirées qu’aux journées de cours. Elle emprunte beaucoup au look Dandy, dans la mesure où elle mixe pièces très élégantes et plus sportswear. Car c’est là tout l’art de cette tendance, savoir marier les styles et jouer avec la mode.

On regarde ce qui se passe autour de soi, on analyse ce que les gens portent et pourquoi, on essaie de trouver les éléments qui pourraient nous convenir. Dans la rue, dans leur entourage direct, dans les magazines hype, type Vogue, Homme, GQ, nul doute que les Trendies-chics savent repérer les bons plans mode et se les approprier.


En cette rentrée 2015, les Trendies misent sur la classe et les lignes épurées.

Au programme : des chemises slim, des costumes fit, des motifs simples et graphiques et de la sobriété concernant les teintes avec des gris, des beiges, des marines. Les chaussures sont souvent en cuir, pourquoi pas à lacets, montantes ou non, mais dans la finesse d’une boots à l’anglaise. Un look « premier de la classe » très approprié.

Pour un peu plus de casual , on mise encore sur les teddies (décidément multi-styles), les sweats noirs, marines ou gris plutôt design qu’exubérants, et les pantalons droits voir slim selon sa morphologie. Les cravates et les nœuds-papillons se déclinent sur les deux tons, chic et casual. Les bretelles aussi. Pas loin du hipster, l’étudiant Trendy optera pour une barbe impeccable, pas de laisser-aller dans l’être et le paraître.

La nouvelle tendance : Le Yuccie

homme fashion au bureau

Entre hipster et Preppy, l’étudiant Yuccie, Young Urban Creative (jeunes urbains créatifs en français) est issu de quartiers favorisés et de familles d’entrepreneurs, aime le chic, mais ne veut pas qu’on le définisse grâce à son argent. Il préfère privilégier son « auto-réalisation ». Pur produit de la civilisation « Silicon Valley », il se voudrait à la fois anti-conformiste et milliardaire.

Il a plutôt tendance à s’établir dans les quartiers dits « populaires » mais à fort potentiel, se nourrit de bio, et, très au fait de ce qu’il se passe en matière de technologies et d’environnement, s’appliquera à créer sa propre structure pour affirmer son goût de l’indépendance intellectuelle (mais surtout pas financière …).

Né de la fusion entre hipster et yuppie dans les articles du journaliste New yorkais, David Infante, ses maîtres à penser sont bien sûr Steve Jobs ou Mark Zuckerberg. Il déteste la gentrification et adore le « fait maison », lit le New-York Times, évite les tatouages trop voyants de peur d’être classifié, a des milliers d’abonnés sur Instagram

Pas de barbe pour le Yuccie, qui laisse ça aux désormais célèbres hipsters, mais de nombreuses références Preppy.

Chez le Yuccie modéré :


montre homme Simon Carter cadrant grischeche homme vertcravate en soie club rayée vert et blanc

Le Yuccie en voie d’accomplissement ne jure que par le jean slim, des vestes assorties marines, noires ou grises, et des chemises un peu décalées, à imprimés, types floraux ou graphiques, pour réveiller le look.

Il jouera la tendance besace et mocassins, avec si possible, des coloris originaux, genre vert amande, rouge-orangé ou jaune ;

Chez le Yuccie hype :

Le Yuppie confirmé privilégie les pièces de créateurs, il en a les moyens ! Les blazers se parent de motifs inédits, les gilets en laine reviennent en force, les chemises sont souvent fantaisie et le pantalon est encore un jean slim, de préférence noir ou brut.

Il force sur les accessoires avec des chaussures au style pointu mais aux coloris neutres type mocassins, richelieu ou derbies, sort une pochette pêchue et une mallette type cartable revisité : l’idée est de donner un maximum d’informations représentatives de ces jeunes actifs urbains et créatifs.

On donne dans le rêve, tout en restant authentique, et un brin cynique. Les étudiants Yuccie seraient la première génération ayant digéré les mécanismes de notre société de surconsommation et du 2.0, méprisant plus ou moins les conventions sociales, mais cherchant tout de même à se faire reconnaître, par leur allure comme par leur attitude. Des comportements assez centrés sur eux-mêmes, mais pas insensibles, malgré tout, aux dernières tendances mode, déco et culture, histoire de ne pas laisser leur lifestyle décider de tout pour eux !

Autres décryptages :

Dernier décryptage de tendance de cette rentrée 2015, avec le Revival des années 70 et son lot d’items si caractéristiques !

Les seventies

Les seventies font leur grand retour chez les étudiants aussi, puisque population très au fait de la mode. Pas évident cette période ! Très risqué de tenter l’exercice sans une connaissance pointue des courants fashion et une bonne appréciation des pièces emblématiques. On évite peut-être donc la chemisette, les bijoux sur chemises ouvertes, les bottes compensées et les cheveux dans le dos, et on s’en tient à des choses bien plus faciles à recomposer même si assez pointues.

mode italienne© Antonio Gravante

BCBG

Le velours est une des stars incontestée de cette période et il vaut mieux le jouer « old-school » avec des pantalons, côtelés pour un air BCBG, lisse peau de pêche pour un côté plus underground. Certains peuvent tenter le costume entier… à valider. On l’assortit à des matières plus légères, coton, jersey, et on tranche couleurs et matières pour plus de relief. Pas besoin de charger en accessoires, il se suffit souvent à lui-même.
Après maintes années de rélégation, le daim renaît et pare les blousons, les vestes et les chaussures. De couleurs automnales comme le camel, marron, bordeaux ou moutarde, il est une valeur sûre en ces demi-saisons et renforce ce côté un peu roots qu’aiment parfois cultiver nos jeunes modeux. On l’aime particulièrement en trench comme chez Fendi, (même si plus téméraire), et en canadienne pour un total revival. Pas de dresscode particulier avec le daim. Le jean lui sied à merveille, les tissus soyeux aussi.

Les motifs

Les motifs sont une des plus grosses tendances des années 70, aussi présents en mode qu’en déco, ils ont révolutionné notre point de vue sur la vie en lui offrant de nouvelles dimensions, un peu psychédéliques parfois. En 2015, ils se déclinent à l’infini, et on aime les porter de la façon la plus simple : veste à motifs sur pull uni ou chemise imprimée sous veste unie, à la moins évidente : total look motifs avec assortiments ubuesques, genre tartan + floraux+ graphiques. Une panoplie à tenter avec l’assurance d’assumer, car l’effet « Deschiens » est très vite arrivé ! Même idée qu’avec le velours : l’accessoirisation se fait discrète lorsque l’on porte déjà tout le flower power en « main piece ».

homme au chapeau

La fourrure

La fourrure revient elle-aussi en version grand large. On peut miser sur de la fausse, elle fera aussi bien l’affaire et évitera d’entamer vos convictions personnelles et par la même occasion, votre budget non-extensible.
Si on l’ose, on l’ose, en manteau large et épais, en mode Huggy les bons tuyaux, sur des canadiennes bien revival, ou en gilet hippie-chic, mais là attention aux fausses routes....le plus safe étant de se cantonner aux vestes trois-quarts à col XXL.
homme dans la neige habillé avec un pull blanc printanier

Le Pull

Le pull s’en donne à cœur joie. En jacquard, en maille irlandaise, en grosse maille col châle, en gilet, en col rond + cravate, en col V sur sous-pull…tout est permis ou presque, l’idée n’étant pas de rejouer « Amicalement Vôtre », ou Starsky & Hutch, mais de redonner à cette pièce de saison essentielle, des couleurs un peu vintage-chic un peu fun, et de profiter de son confort à l’heure où nos températures commencent légèrement à fléchir.

homme avec cravate et costume qui saute de joie

En conclusion...

En pleine rentrée fashion, les étudiants préparent aussi leur propre retour en cours. Toujours en quête de nouveautés, mais jamais avares de petits revivals bien sentis, ces vecteurs absolus de tendances nous offrent un vrai panaché des courants actuels. Postez-vous à la sortie d’un école ou d’une faculté, vous pourrez assurément vous faire une idée des musts du moment. Preppies, old-school, trendies-chics et maintenant Yuccies, les jeunes hommes mixent les basiques avec talent et savent vite capter les futurs best sellers du marché. Tout cela avec une idée commune ; revendiquer leur appartenance à tel ou tel groupe social, telle philosophie de vie, ou telles préférences culturelles. Réflexe universel et présent depuis la nuit de temps, le système de regroupement par affinités a aussi influencé la mode. De la création des uniformes, scolaires ou militaires, à leurs dérivés « civils », des éléments vestimentaires emblématiques et originels des facultés anglo-saxonnes, comme les polos, Harringtons et teddies, à leurs déclinaisons couture ou prêt-à-porter, l’envie de se retrouver entre soi, de reconnaître l’autre grâce à son allure générale et de lui faire passer le même message, est synonyme d’évolution des styles, car inhérent aussi à l’air du temps.

Premiers pas dans la mode donc pour ces jeunes remplis de créativité et d’envie, souvent premiers looks complets aussi, premières tentatives de s’affirmer ou de transformer son image. On cède un peu à la pression sociale en se pliant à certaines règles communes, le regard des autres étant parfois impitoyable, essayons de ne pas oublier que le meilleur style est celui qui vous convient personnellement, vous met à l’aise et vous apporte l’harmonie nécessaire pour ne pas empiéter sur tout le reste. Les looks étudiants marquent leur époque d’une certaine insouciance, de la fraîcheur de premières émotions esthétiques et des premiers défis sociaux. On se souvient toujours de son premier blouson en cuir, de sa première paire de chaussures habillées ou d’un caban élimé qui clôtura nos années d’étude, et comme la mode est un éternel recommencement, on se gardera bien de tout jeter : remisez, remisez, la future star de votre vestiaire est peut-être déjà dans le grenier !

Marie Masuyer

Journaliste Mode pour Cravate Avenue

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